24 juin 2014
We Love Green 2014, j'y étais !
Il y a deux ans souvenez-vous [ici], je découvrais aux portes de Paris un festival hippie-chic, avec couronnes de fleurs et musique lancinante, dans une ambiance baba cool contemporaine digne d'un Coachella à la française. C'était alors ma toute première session de We Love Green (la deuxième pour l'événement) et je me réjouissais de ce flower power assumé, doté d'un état d'esprit festivalier atypique qui aurait pu se résumer de la sorte: le bio, c'est rigolo. Il n'en fallait pas d'avantage pour m'embarquer dans une folle récidive, un groupe d'amis très enthousiaste à l'appui, et me laisser voguer une fois encore au gré d'un actuel Woodstock, fashionisé à souhait. Nul doute alors que ce nouvel épisode du festival fut épique et haut en couleurs; et je m'en vais vous en conter les saveurs...
☼
Le parc de Bagatelle étant un petit paradis verdoyant propice à la nature (et au foin, et à la paille), le bohème fut encore une fois à l'honneur au sein de ce cadre d'exception, une belle architecture à l'appui. Les deux petites journées se sont alors montrées green jusqu'à l'insolite et vouloir y monter un siège musical et artistique était sans compter l'omniprésence de ses habitants... En effet, il ne fut pas rare d'y croiser quelques paons, tout à fait dans leur élément, au milieu des gens. Léon en guise de cri de ralliement !
Côté déco' et ambiance générale, le lieu, surfant sur son aspect écologique bien réel, sera resté agréable du début à la fin. Fourni avec sa dose généreuse de panneaux solaires, ses cendriers jetables un peu kawaï et ses toilettes sèches, certains pourront parler d'antre "bobo", de cliché bio ou je ne sais encore mais Bagatelle a surtout réussi à gérer un week-end grouillant de monde... tout en préservant l'endroit PROPRE. Suffisamment appréciable et rare pour être mentionné, n'est-il pas ? Point de détritus et un nombre relativement réduit de personnes alcoolisées, voici bien là une une certaine idée du parfait; sans omettre un bronzage à peaufiner puisque le soleil avait rencardé les festivaliers. Une flânerie à l'honneur donc, comme si toute la capitale était venue se ressourcer/se séduire/frimer/être heureux dans ce havre de paix (et de musique, et de foule, et de gourmandises, ok). Il suffisait d'évoluer entre les tipis, paresser à l'ombre d'un arbre ou gérer le plein soleil près de la scène principale, voire (pour les plus chanceux) tenter l'un des hamacs de la Green Room. La tendance hippie oui, mais avec un zeste de confort et beaucoup de Paris dans l'esprit.
Outre l'accès à l'enceinte et ses couleurs vives, l'ouvrage le plus photographié-instagramé-twitté (avec des selfies devant, évidemment) fut le logo We Love Green géant, tout de bois vêtu, qui servit tour à tour de cachette, mur d'escalade, jeu pour enfants, structure de yoga et j'en passe.
Il est à préciser que We Love Green, en tant que concept, n'était pas du genre à lésiner sur la tendance arty. Bagatelle a donc accueilli plusieurs œuvres et créations originales, les présentant dans le parc directement ou dans quelques stands réservés à cet effet (expositions, diffusions de documentaires ou films en exclusivité...). À l'honneur notamment, l'artiste contemporain Fabrice Hyber dont vous pourrez apprendre d'avantage [ici].
Quant à la foule... Affichant complet rapidement dès la mise en ligne de ses billets, le festival n'a pas désempli du week-end. On s'y rendait en couple, en groupes d'amis ou même en famille (voire les trois à la fois ?)... La météo favorable aidant, ce fut LE rendrez-vous incontournable des parisiens, du genre à détrôner le parc des Buttes-Chaumont, dévoilant des statistiques impressionnantes de badauds étendus sur l'herbe, l'épi de blé au coin de lèvres. Tom Sawyer, un peu ?
Mais en d'avantage apprêté alors. Car We Love Green n'aurait pas été pareil sans son défilé de mode permanent. Du hipster à la blogueuse mode, le festival nous a offert une ribambelle de tenues toutes plus audacieuses les unes que les autres, personne n'hésitant à sortir la robe à fleurs, le chemisier en dentelle, le denim shoppé vintage ou la coiffure scrupuleusement étudiée. Ici, l'on brandissait une licorne gonflable, là on exhibait de jolis bijoux en DIY... Bohème certes, mais bien trendy aussi. Tout y était pour amener la petite touche en plus, le détail choc qui allait faire sensation. Autant vous préciser dans la foulée que non, la panoplie habituelle du festivalier de base ne figurait pas en majorité. Remplacée par des looks passablement citadins, à base de trench plutôt que de K-Way, un HellFest-addict en aurait perdu son tee-shirt Megadeth en même temps que son latin ! Est-ce mieux ou moins bien, il semblerait que ce soit à tout un chacun d'en décider. Mais force est de reconnaître que ce fut une exhibition textile plaisante à regarder et, baptême pour moi, mon tout premier festival en robe et chapeau; sans doute parce que dans les dates, le Prix de Diane n'allait pas traîner...
Loin de festivals plus traditionnels (et que j'affectionne beaucoup) comme Les Vieilles Charrues ou La Route du Rock, l'enceinte proposait d'ailleurs à son public une grande variété de divertissements, plus ou moins éloignés de l'atout-clé: la musique. À taille humaine comme les sessions précédentes, elle a toutefois permis l'aménagement d'une seconde scène, un peu en retrait, vouée à l'electro. Une initiative que j'ai pu dignement apprécier tant par ses différents sets diffusés en continu la journée que par son petit côté clubbing du soir, me rappelant les festivités de lointains technivals. Il me serait incapable de vous citer les noms d'artistes avec beaucoup de précision (noobie que je suis) mais une chose est sûre: ils nous ont tous fait danser ! Et à mes yeux, cette scène en totale découverte fut la meilleure des nouveautés.
Plus d'infos sur les programmations du festival [ici]
Fidèle à sa réputation, We Love Green nous a donc livré une édition tant portée sur les concerts que sur l'à-côté, générant des stands originaux et de bonnes régalades (parce que oui, le fooding, c'est la vie). Les curieux pouvaient ainsi circuler de tentes en tipis, qui s'illuminaient -toutes loupiotes dehors- à la nuit tombée. The place to be, c'était [Le Comptoir Général] bien évidemment, qui nous proposait, en un seul et même lieu, des objets à chiner, des vêtements et des snacks à grignoter. Au-delà, et parce que je n'ai pas pu tout goûter, j'ai notamment testé pour vous ici et là: le cookie sans gluten (trop de graines), le fameux gâteau au thé Matcha (magique, phénoménal, une tuerie...), un fondant au chocolat respectable, un burger un brin trop cuit et de délicieux smoothies. La mention spéciale reviendra aux spécialités cuisinées par [Les Niçois]: manger des panisses à Paris dans un festival, c'était donc possible, qui l'eût cru ? De même, j'ai vite troqué bières et Bionade contre des vins naturels délicieux (et un stand qui gagnait à être connu). Pour mieux apprécier les concerts, évidemment.
Cependant, un lieu où l'on grignote à tout moment impose ses balades digestives... et les surprises qui vont avec. Tout comme l'épisode précédent de 2012, j'ai été servie ! Doté d'un très grand potentiel d'animations diverses, de stands et d'ateliers, We Love Green a su miser sur à peu près tous les domaines pour séduire et faire mouche. Si j'avais voulu (et eu la patience d'attendre), j'aurais ainsi pu dégoter enfin cette satanée couronne de fleurs (mais si vous savez, le stand [Pantheone] dévalisé tellement vite), me faire masser, tresser les cheveux, maquiller pour le week-end, arborer un tattoo éphémère "green", exécuter une danse de la pluie chorégraphie sur écran, participer à un shooting, faire du découpage, des bracelets brésiliens... Une énumération certes incomplète mais qui m'épuise déjà. Autant de chouettes activités, vous en conviendrez. Pour un peu, il ne manquait plus que la guitare au coin du feu !
En ce qui me concerne, je suis restée très soft en dehors des concerts et de mes danses improvisées (pas de vidéos-dossier, juste le bout de mon nez passé un quart de seconde lors d'un reportage TV). Je n'ai toutefois pas manqué d'adopter plein de masques, histoire de me déguiser en silhouette blanche un brin creepy ou... en grenouille. Ne me demandez d'ailleurs pas pourquoi il y avait des masques. C'était juste conceptuel et sympa. Puis, plus tard, petit passage obligé pour jouer de la strat' parce que je le vaux bien. J'aurais également pu rester des heures à contempler le spectacle permanent du yoga acrobatique (au-delà des démonstrations, il était même possible de prendre des cours). Avouons-le, cette discipline, où qu'elle se pratique, est toujours fascinante.
Parmi les p'tits plus, on notera un stop réussi au [Brunch Bazar] (rebaptisé Beach Bazar pour l'occasion) et une flânerie aux alentours de La Guinguette d'Angèle, joliment gourmande et accueillante.
Mais We Love Green, ce fut surtout mon coup de cœur pour la marque Myum et leur atelier de doudous en formes de légumes (mes centres d'intérêt, ce grand mystère). En quatre heures de travail, on pouvait réaliser son propre doudou... ou bien commencer par le commencement et apprendre les bases du crochet, même pour les gauchers.
Je vous laisse en compagnie de leur [site].
Le parc de Bagatelle étant un petit paradis verdoyant propice à la nature (et au foin, et à la paille), le bohème fut encore une fois à l'honneur au sein de ce cadre d'exception, une belle architecture à l'appui. Les deux petites journées se sont alors montrées green jusqu'à l'insolite et vouloir y monter un siège musical et artistique était sans compter l'omniprésence de ses habitants... En effet, il ne fut pas rare d'y croiser quelques paons, tout à fait dans leur élément, au milieu des gens. Léon en guise de cri de ralliement !
Côté déco' et ambiance générale, le lieu, surfant sur son aspect écologique bien réel, sera resté agréable du début à la fin. Fourni avec sa dose généreuse de panneaux solaires, ses cendriers jetables un peu kawaï et ses toilettes sèches, certains pourront parler d'antre "bobo", de cliché bio ou je ne sais encore mais Bagatelle a surtout réussi à gérer un week-end grouillant de monde... tout en préservant l'endroit PROPRE. Suffisamment appréciable et rare pour être mentionné, n'est-il pas ? Point de détritus et un nombre relativement réduit de personnes alcoolisées, voici bien là une une certaine idée du parfait; sans omettre un bronzage à peaufiner puisque le soleil avait rencardé les festivaliers. Une flânerie à l'honneur donc, comme si toute la capitale était venue se ressourcer/se séduire/frimer/être heureux dans ce havre de paix (et de musique, et de foule, et de gourmandises, ok). Il suffisait d'évoluer entre les tipis, paresser à l'ombre d'un arbre ou gérer le plein soleil près de la scène principale, voire (pour les plus chanceux) tenter l'un des hamacs de la Green Room. La tendance hippie oui, mais avec un zeste de confort et beaucoup de Paris dans l'esprit.
Outre l'accès à l'enceinte et ses couleurs vives, l'ouvrage le plus photographié-instagramé-twitté (avec des selfies devant, évidemment) fut le logo We Love Green géant, tout de bois vêtu, qui servit tour à tour de cachette, mur d'escalade, jeu pour enfants, structure de yoga et j'en passe.
Il est à préciser que We Love Green, en tant que concept, n'était pas du genre à lésiner sur la tendance arty. Bagatelle a donc accueilli plusieurs œuvres et créations originales, les présentant dans le parc directement ou dans quelques stands réservés à cet effet (expositions, diffusions de documentaires ou films en exclusivité...). À l'honneur notamment, l'artiste contemporain Fabrice Hyber dont vous pourrez apprendre d'avantage [ici].
Quant à la foule... Affichant complet rapidement dès la mise en ligne de ses billets, le festival n'a pas désempli du week-end. On s'y rendait en couple, en groupes d'amis ou même en famille (voire les trois à la fois ?)... La météo favorable aidant, ce fut LE rendrez-vous incontournable des parisiens, du genre à détrôner le parc des Buttes-Chaumont, dévoilant des statistiques impressionnantes de badauds étendus sur l'herbe, l'épi de blé au coin de lèvres. Tom Sawyer, un peu ?
Mais en d'avantage apprêté alors. Car We Love Green n'aurait pas été pareil sans son défilé de mode permanent. Du hipster à la blogueuse mode, le festival nous a offert une ribambelle de tenues toutes plus audacieuses les unes que les autres, personne n'hésitant à sortir la robe à fleurs, le chemisier en dentelle, le denim shoppé vintage ou la coiffure scrupuleusement étudiée. Ici, l'on brandissait une licorne gonflable, là on exhibait de jolis bijoux en DIY... Bohème certes, mais bien trendy aussi. Tout y était pour amener la petite touche en plus, le détail choc qui allait faire sensation. Autant vous préciser dans la foulée que non, la panoplie habituelle du festivalier de base ne figurait pas en majorité. Remplacée par des looks passablement citadins, à base de trench plutôt que de K-Way, un HellFest-addict en aurait perdu son tee-shirt Megadeth en même temps que son latin ! Est-ce mieux ou moins bien, il semblerait que ce soit à tout un chacun d'en décider. Mais force est de reconnaître que ce fut une exhibition textile plaisante à regarder et, baptême pour moi, mon tout premier festival en robe et chapeau; sans doute parce que dans les dates, le Prix de Diane n'allait pas traîner...
Loin de festivals plus traditionnels (et que j'affectionne beaucoup) comme Les Vieilles Charrues ou La Route du Rock, l'enceinte proposait d'ailleurs à son public une grande variété de divertissements, plus ou moins éloignés de l'atout-clé: la musique. À taille humaine comme les sessions précédentes, elle a toutefois permis l'aménagement d'une seconde scène, un peu en retrait, vouée à l'electro. Une initiative que j'ai pu dignement apprécier tant par ses différents sets diffusés en continu la journée que par son petit côté clubbing du soir, me rappelant les festivités de lointains technivals. Il me serait incapable de vous citer les noms d'artistes avec beaucoup de précision (noobie que je suis) mais une chose est sûre: ils nous ont tous fait danser ! Et à mes yeux, cette scène en totale découverte fut la meilleure des nouveautés.
Plus d'infos sur les programmations du festival [ici]
Fidèle à sa réputation, We Love Green nous a donc livré une édition tant portée sur les concerts que sur l'à-côté, générant des stands originaux et de bonnes régalades (parce que oui, le fooding, c'est la vie). Les curieux pouvaient ainsi circuler de tentes en tipis, qui s'illuminaient -toutes loupiotes dehors- à la nuit tombée. The place to be, c'était [Le Comptoir Général] bien évidemment, qui nous proposait, en un seul et même lieu, des objets à chiner, des vêtements et des snacks à grignoter. Au-delà, et parce que je n'ai pas pu tout goûter, j'ai notamment testé pour vous ici et là: le cookie sans gluten (trop de graines), le fameux gâteau au thé Matcha (magique, phénoménal, une tuerie...), un fondant au chocolat respectable, un burger un brin trop cuit et de délicieux smoothies. La mention spéciale reviendra aux spécialités cuisinées par [Les Niçois]: manger des panisses à Paris dans un festival, c'était donc possible, qui l'eût cru ? De même, j'ai vite troqué bières et Bionade contre des vins naturels délicieux (et un stand qui gagnait à être connu). Pour mieux apprécier les concerts, évidemment.
Cependant, un lieu où l'on grignote à tout moment impose ses balades digestives... et les surprises qui vont avec. Tout comme l'épisode précédent de 2012, j'ai été servie ! Doté d'un très grand potentiel d'animations diverses, de stands et d'ateliers, We Love Green a su miser sur à peu près tous les domaines pour séduire et faire mouche. Si j'avais voulu (et eu la patience d'attendre), j'aurais ainsi pu dégoter enfin cette satanée couronne de fleurs (mais si vous savez, le stand [Pantheone] dévalisé tellement vite), me faire masser, tresser les cheveux, maquiller pour le week-end, arborer un tattoo éphémère "green", exécuter une danse de la pluie chorégraphie sur écran, participer à un shooting, faire du découpage, des bracelets brésiliens... Une énumération certes incomplète mais qui m'épuise déjà. Autant de chouettes activités, vous en conviendrez. Pour un peu, il ne manquait plus que la guitare au coin du feu !
En ce qui me concerne, je suis restée très soft en dehors des concerts et de mes danses improvisées (pas de vidéos-dossier, juste le bout de mon nez passé un quart de seconde lors d'un reportage TV). Je n'ai toutefois pas manqué d'adopter plein de masques, histoire de me déguiser en silhouette blanche un brin creepy ou... en grenouille. Ne me demandez d'ailleurs pas pourquoi il y avait des masques. C'était juste conceptuel et sympa. Puis, plus tard, petit passage obligé pour jouer de la strat' parce que je le vaux bien. J'aurais également pu rester des heures à contempler le spectacle permanent du yoga acrobatique (au-delà des démonstrations, il était même possible de prendre des cours). Avouons-le, cette discipline, où qu'elle se pratique, est toujours fascinante.
Parmi les p'tits plus, on notera un stop réussi au [Brunch Bazar] (rebaptisé Beach Bazar pour l'occasion) et une flânerie aux alentours de La Guinguette d'Angèle, joliment gourmande et accueillante.
Mais We Love Green, ce fut surtout mon coup de cœur pour la marque Myum et leur atelier de doudous en formes de légumes (mes centres d'intérêt, ce grand mystère). En quatre heures de travail, on pouvait réaliser son propre doudou... ou bien commencer par le commencement et apprendre les bases du crochet, même pour les gauchers.
Je vous laisse en compagnie de leur [site].
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M.U.S.I.Q.U.E
Parlons peu, parlons bien: un festival ne saurait être sérieux sans quelques concerts dignes de ce nom. Or, si je n'en ai pas effectué un grand nombre en deux jours, privilégiant d'avantage l'envie d'écouter tout en me baladant, j'ai néanmoins pu découvrir, au détour de quelques rêveries et bavardages entre amis, de nouveaux artistes. Pas besoin d'être systématiquement dans les premiers rangs, après tout, pour être content ! Comme toujours, la taille humaine de We Love Green aura permis un bain de foule très supportable, me permettant de circuler à ma guise dans une fosse improvisée. Je vous le concède, le lieu n'était pas le plus propice aux slams et autres pogos (on notera une programmation d'avantage basée sur une tendance folk et rock indie que sur du métal/punk, en toute logique) mais idéal pour profiter pleinement de l'instant. De fait, j'ai aimé me replonger dans ce qui m'avait tant plu en 2012, être cette petite souris qui se faufile où bon lui semble sans craindre aucunement la claustrophobie. Et puis surtout, je vous ai réservé quelques morceaux choisis.
Little Dragon
Déjà vus en live lors de la session 2012 de Rock en Seine, les suédois déjantés et leur jolie chanteuse (fort bien vêtue, comme de coutume) ont su me surprendre une fois encore, guidant leur musique vers des contrées sans cesse nouvelles et des sonorités aussi audacieuses que perspicaces. Dotés d'un récent album très entêtant, ils ont distillé, une heure durant, leurs mélodies rêveuses et folles jusqu'au ciel bleu, sans pour autant se dédire du rythme étrange et saccadé qui les caractérise. L'occasion de transporter leur public, conquis d'avance, et d'osciller avec brio entre la pop vintage et une certaine tonalité jazzy dans l'electro. Le show était au rendez-vous avec une prestation scénique qui parvenait à jouer la carte de l'expérimental tout en restant conviviale. C'était dynamique à souhait, peu académique et somme toute très réussi. Et s'il faisait encore bien jour sur la scène principale de We Love Green, nulle doute que la verve créatrice de ces artistes hors-normes aura su accroître la motivation des festivaliers.
Un coucher de soleil impressionniste et une scène onirique: l'ambiance était idéale pour le concert des londoniens chouchous. Pourtant, sitôt les premières notes jouées, il s'est emparé de moi la même impression que celle ressentie lors de leur live du Casino de Paris en février dernier, où j'étais également présente. Le groupe, impeccable de justesse - on notera la magnifique voix de la chanteuse, s'est montré trop timide pour créer cette aura charismatique qu'il est plaisant de saisir en live. Le set était parfait oui, mais tellement sage et propre qu'il s'avérait difficile de s'y laisser emporter pleinement. Que l'on se rassure, les titres incontournables de ces anglais plein de ressources tels "Wasting my young years" ou "Nightcall" la cover de Drive ont su faire l'unanimité, dans leur plénitude poétique et sensible. C'était envoûtant et le cadre s'y prêtait à merveille. Je suis cependant restée sur mon impression de "groupe qui doit se rôder", nécessitant d'une part une plus grande maîtrise de l'espace scénique et d'autre, une communication moins fragile avec le public. En demi-teinte donc, mais avec un joli bon point !
--> Le Myspace de London Grammar <--
--> Le Myspace de London Grammar <--
C'en était fini pour moi, en cette journée de samedi... J'allais me prélasser encore un peu, puis mimer l'épilepsie exacerber mes sens sur la scène electro avant de rempiler pour la journée du dimanche; celle de tous les éclats de rire, les folies et autres délires.
Earl Sweatshirt
S'il est bien quelque chose d'attrayant, c'est la découverte. Par chance, d'Earl Sweatshirt je ne connaissais rien et c'est donc ancrée devant la scène principale que j'ai pu me faire une idée, vierge de tout jugement. Au final, j'ai moyennement adhéré. Rap brut de décoffrage et prestation scénique un peu neutre, je comptais sur un flow qui envoie du lourd mais suis passablement restée sur ma faim. Il est à préciser qu'en pleine journée, le public en mode promenade (voire full sieste) n'a pas aidé à donner à ce live hip-hop, tout en basses, l'intensité et la puissance qu'il aurait mérité. De fait, les morceaux se sont succédés avec quelques samples sympathiques et de bonnes vibes certes, mais il manquait l'essentiel: l'explosion qui allait conférer au show toute sa personnalité. J'attendais donc vivement ce moment de grâce et de rage mêlées, mais il n'est hélas jamais venu. En a résulté un concert honnête sans être fou, qui n'a pas su sortir des sentiers battus. Dommage...
--> Le Myspace de Earl Sweatshirt <--
Jungle
Jungle, ce fut la très bonne découverte du festival. Du genre à ne pas avoir assisté au concert "vraiment" (c'est-à-dire de loin) mais avoir été conquise malgré tout. "Oh mais quel est donc ce groupe qui joue ?" J'ai de suite aimé ce que j'ai entendu, sorte de mélange improbable entre du rock, du funk, de la soul et de la pop. À mesure que le live avançait, il semblait y avoir une cohésion de plus en plus présente; de plus en plus tonique aussi. Au final, ce fut l'un de ces instants qui mettent du baume au coeur l'air de rien et nous présentent LE groove que l'on n'avait pas vu venir. Une musique de qualité pour ces très jeunes musiciens qui ne sauraient rester bien longtemps hors de mes futures playlists, et un set jouissif au possible, qui plus est, où les artistes ont su transmettre leur passion avec une belle complicité. Reçus avec mention Très Bien.
--> Busy Earnin' de Jungle <--
Earl Sweatshirt
S'il est bien quelque chose d'attrayant, c'est la découverte. Par chance, d'Earl Sweatshirt je ne connaissais rien et c'est donc ancrée devant la scène principale que j'ai pu me faire une idée, vierge de tout jugement. Au final, j'ai moyennement adhéré. Rap brut de décoffrage et prestation scénique un peu neutre, je comptais sur un flow qui envoie du lourd mais suis passablement restée sur ma faim. Il est à préciser qu'en pleine journée, le public en mode promenade (voire full sieste) n'a pas aidé à donner à ce live hip-hop, tout en basses, l'intensité et la puissance qu'il aurait mérité. De fait, les morceaux se sont succédés avec quelques samples sympathiques et de bonnes vibes certes, mais il manquait l'essentiel: l'explosion qui allait conférer au show toute sa personnalité. J'attendais donc vivement ce moment de grâce et de rage mêlées, mais il n'est hélas jamais venu. En a résulté un concert honnête sans être fou, qui n'a pas su sortir des sentiers battus. Dommage...
--> Le Myspace de Earl Sweatshirt <--
Jungle
Jungle, ce fut la très bonne découverte du festival. Du genre à ne pas avoir assisté au concert "vraiment" (c'est-à-dire de loin) mais avoir été conquise malgré tout. "Oh mais quel est donc ce groupe qui joue ?" J'ai de suite aimé ce que j'ai entendu, sorte de mélange improbable entre du rock, du funk, de la soul et de la pop. À mesure que le live avançait, il semblait y avoir une cohésion de plus en plus présente; de plus en plus tonique aussi. Au final, ce fut l'un de ces instants qui mettent du baume au coeur l'air de rien et nous présentent LE groove que l'on n'avait pas vu venir. Une musique de qualité pour ces très jeunes musiciens qui ne sauraient rester bien longtemps hors de mes futures playlists, et un set jouissif au possible, qui plus est, où les artistes ont su transmettre leur passion avec une belle complicité. Reçus avec mention Très Bien.
--> Busy Earnin' de Jungle <--
Lorde
J'aurai clôturé We Love Green en apothéose cette année: tout simplement avec mon concert coup de coeur. En effet, Lorde n'est pas seulement l'une de ces nouvelles chanteuses à succès qui en vrai relèvent d'avantage d'un phénomène de mode, mais une artiste à part entière et, semblerait-il, définitivement taillée pour la scène. Du haut de ses 17 ans, la demoiselle a offert à son public (hypnotisé) une prestation de folie, s'appropriant l'espace avec un naturel déconcertant et en jouant avec enthousiasme. Le live, à son image, s'est ainsi montré sauvage et planant, parfois même déroutant. Usant de son timbre de voix si spécifique avec une grande maîtrise, elle a prouvé sans difficulté que le talent ne s'explique pas toujours; qu'il est inné et unique, et surtout qu'il se vit dans l'instant. Des danses improvisées à ses morceaux les plus connus, de ses effets de cheveux à son aura quasi-religieuse, Lorde s'est emparée ce soir-là de tout un festival pour lui attribuer son caractère, sa gestuelle et son inventivité. Et ce, avec une authenticité à fleur de peau. What else ?
--> Le Myspace de Lorde <--
--> Le Myspace de Lorde <--
Je sais bien alors que Foals me tendait les bras (et que j'aurais sans doute adoré, si j'en crois les échos positifs des jours d'après). Que je n'avais qu'à rester deux petites heures de plus. Que même sans couronne de fleurs, je pouvais traîner mon âme de festivalière telle une warrior jusqu'à la nuit noire. Mais finir sur cette touche contenait sa petite dose de solennel qui me plaisait vraiment, je crois. Un envoûtement bienvenu et l'envie furieuse d'apposer à la session 2014 la plus belle conclusion qui soit. Alors j'y ai mis un terme volontaire et enjoué, non sans m'être égarée du côté de la scène electro une dernière fois !
☼
Et pour la prochaine édition, on changerait quoi ?
Oui, parce que c'est bien beau de parler robes longues, gourmandises bio et décorations florales mais We Love Green, qui souffrait déjà d'un cruel manque d'organisation en 2012, a rencontré une nouvelle fois des hics et des Oups ! ici ou là. La version 2014 fut donc encore la représentation d'une attente incessante pour... à peu près tout. Le samedi notamment, a souffert d'un bug générant des files monstrueuses qui se doublaient, se croisaient et s'entremêlaient à perte de vue. Difficile au final de savoir si l'on patientait pour une assiette de pâtes ou pour aller au petit coin ! Et je ne vous parle même pas des ruptures de stock qui ont souvent consisté à manger ce qu'il restait plutôt que ce qui nous faisait envie initialement. C'est un peu rageant au fond, car le festival nous présente précisément cet aspect fooding et stands de charme pour faire valoir son originalité au-delà de la musique, mais ne peut que moyennement tenir son engagement. Il reste donc à mieux gérer le nombre de festivaliers et prendre d'avantage en compte les besoins de chacun par rapport aux prestations qui peuvent être offertes. Heureusement, la journée du dimanche a un peu rattrapé ses promesses, sans que ce soit fluide et facile pour autant. Qu'on se rassure néanmoins, il ne fait aucun doute que Woodstock était aussi un joyeux bordel. On reste peace and love, c'est promis. Mais une légère amélioration ne serait pas de refus, parole de hippie.
☼
Depuis, mon chapeau de paille-mascotte a été grignoté par un lapin en furie et j'ai mangé ledit lapin j'ai repris ma petite vie; tellement d'ailleurs que j'en ai oublié d'être ici. Il faut croire que le travail accapare autant que les sorties... De ce We Love Green tout nouveau tout beau alors, je retiendrai un moment de poésie, petit plaisir coupable décidément très "Paris" et jolie parenthèse bohème qui vit l'instant plutôt qu'elle ne le subit. Un festival à part, qui peut attirer tout comme laisser sceptique de par son ambiance spécifique, et engendrer le mépris autant que l'envie. Quant à moi, la curiosité aidant, je rempilerai volontiers même s'il n'est assurément pas mon favori. Car à défaut de l'attente qui me coûte, la musique diffusée me sied, état d'esprit compris. Et avouons-le, mon fou projet outre-Atlantique du Burning Man s'avère, dans l'immédiat, un tantinet moins easy !
-Livy-
Posté par livy_etoile à 08:00 - Commentaires […] - Permalien [#]
Tags:
Rêver, Paris, Musique, Pop, Evasion, Folk, Electro, Evènements, Festival, Printemps, Welovegreen, Ecologie, Alternative, Green
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