JC de Castelbajac: créateur d'oeuvres d'art
Enorme coup de coeur de ce printemps et de toujours...
Il m'a juste fallu effectuer un petit tour sur le site officiel de JC de Castelbajac (dont la musique électro-pop nous plonge directement dans l'ambiance) pour littéralement craquer pour sa toute nouvelle collection estivale et me faire par la même occasion une petite revue bien méritée des précédentes.
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Car je dois bien vous l'avouer, j'aime le créateur par-dessus tout.
Ce qu'il est, ce qu'il représente, ce qu'il dégage.
Nul besoin d'explications, la réponse se lit dans son travail même où l'art se mêle au stylisme le plus naturellement du monde.
J'apprécie sa façon si personnelle qu'il a de détourner la mode et la façonner à son image, flirtant avec l'extrême et la provocation, de l'imposer purement et simplement comme un art à part entière et de la développer d'une façon à la fois drôle et originale, atypique et intrigante.
Castelbajac, passé plus jeune par les Beaux-Arts, semble percevoir le vêtement comme une sorte de concept proche de la performance artistique, utilisant toute sorte de matériaux pour habiller ses modèles, détournant les objets pour mieux les sublimer et leur donner ce caractère étonnement chic et loufoque, si improbable pourtant.
Ainsi, au fil des années, il a toujours su s'intégrer à la tendance du moment pour mieux en sortir après, l'exploiter au maximum afin d'en obtenir un aspect novateur et psychédélique et dans un idéal très pop/rock à bien y penser.
En effet, le monsieur a eu le privilège d'habiller des figures emblématiques telles Led Zeppelin ou encore les Sex Pistols, participant également au relooking d'une Harley Davidson.
Au milieu de cela, on ne compte plus les couvertures pour magasines de mode de prestige, les associations avec d'autres grands noms de la mode, les acteurs/actrices qu'il a pu mettre en valeur ainsi que les défilés et autres expositions.
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Les robes-tableaux? C'était lui.
Les robes-graffitis? Encore lui.
[Avec une forte pensée pour l'occasion à Andy Warhol]
Les robes-hommages? Toujours lui!
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Ses affinités certaines avec l'art-déco, le design et le milieu culturel en général additionnées avec une folle créativité lui ont ouvert les portes des musées d'art contemporain et plus encore la porte de la notoriété.
Ce n'est donc pas un hasard si au début des années 2000, Sarah Jessica Parker alias Carrie Bradshaw, l'héroïne ultra-tendance, ultra-glamour de Sex and the City apparaissait dans la série toute de Castelbajac vêtue.
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Alors naturellement, sa biographie serait bien trop longue à résumer (design, musique, dessins, vidéos, photos... oui, le monsieur est polyvalent) mais en me penchant de plus près sur la toute nouvelle collection de ce printemps, j'avais envie de publier ce billet haut en couleurs qui a le mérite de mêler l'art à la mode, deux choses qui me sont chères.
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Aujourd'hui, les robes de l'été 2008 sont tout aussi glam-chic qu'elles pouvaient l'être il y a dix ou vingt ans, dans un esprit très lollipop à la sauce Mika.
Surfant sur des tendances actuelles (jeux olympiques, engouement pour le football...), il a dédié l'une des collections de prêt-à-porter de cet été ("Sportacus", c'est son petit nom ^^) au sport et aux jeux essentiellement, lui permettant ainsi de jouer avec les formes et les couleurs à l'infini, faisant de la mode une véritable cour de récréation.
Mais c'est surtout la collection "Once upon a time", édulcorée et inventive à souhait, qui a marqué mon esprit et fait frétillé mon âme de fashion victim car elle présente à elle toute seule un large panel de tissus, matériaux, paillettes et dérivés, véritable petit bijou de drôlerie dans une invasion de smileys funky.
Qu'on se le dise, l'humeur est à la fête et à la liesse collective. Pas de raisons de bouder, c'est l'été!
Ajouter à cela un esprit toujours rock comme en témoigne la tenue "smells like teen spirit", l'humour utilisé à bon escient en prime et les "basiques" de la maison et vous obtiendrez le cru estival 2008 de Castelbajac dans lequel je ne cesse de me plaire et me complaire.
Castelbajac s'est d'ailleurs entouré de personnalités électro-pop telle la chanteuse Yelle, légère et pleine de vie à l'image de la collection et qui revêt les couleurs de la marque dans la dernière version de son clip Je veux te voir, notamment.
Il paraîtrait même que la robe smiley jaune à paillettes ait été conçue spécialement pour elle...
Mais voyez plutôt, c'est --> ici <-- que ça se passe!
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Ambiance débridée pour défilé de charme, créativité avérée et combinaisons inattendues.
La mode avec brio, moi j'aime!
Plongée dans un afflux de couleurs et de paillettes qui ne me ressemblent pourtant pas, moi la miss en noir et blanc hiver comme été, je me laisse avoir par ce tourbillon abstrait qui m'envahit et m'hypnotise pour de bon.
Kaléidoscope de couleurs parfumées, j'entre dans le jeu et la réalité se fait lointaine.
Dans un monde parfois sombre et cynique où les gens se croisent sans même se voir, j'apprécie plus que jamais le côté ludique qui émane de l'ensemble, le grain de fantaisie qui donne toute son intensité à une tenue et qui laisse planer dans les airs comme une touche de bonne humeur.
J'aime le travail de l'homme sur le vêtement puisqu'il ne le perçoit pas en tant que tel mais en tant qu'oeuvre d'art transformable à volonté et dans un esprit d'amusement indéniable.
Ses robes s'admirent ainsi comme des tableaux et se fondent dans une actualité idéalisée voire transcendée.
Et tandis que les plus classiques y verront seulement des vêtements curieux et étranges, moi je me perds dans cet univers de légèreté absolue qui dans un sens me fait rêver et accroît le glam-rock dont je ne me lasserai jamais.
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Castelbajac, un artiste?
A quoi bon vous répondre, vous en doutiez encore?
-Livy-