L'esprit de Noël, c'est un peu aujourd'hui ou jamais, n'est-il pas ? Et j'ai beau me vanter ardemment de mon état de Grinch avancé, je ne saurais contester le monde imaginaire engendré par la magie Disney. Vous appellerez cela régression, retour en enfance, syndrome de Peter Pan ou univers enchanté... J'y vois surtout un instant de grâce, propice à la rêverie, et qui me fait déceler en cette saison malmenée par mes occasionnelles méchancetés (oui, j'assume) de petites parcelles de beauté. Celles-ci sont rehaussées par des rires jeunes à peine réprimés, de jolies soirées d'hiver, des festivités sitôt décembre entamé, des sorties froides mais bien emmitouflées et quelques goûters gourmands et partagés dont les souvenirs se marquent sitôt qu'ils se créent. Tout un programme de l'Avent sur lequel je m'en voudrais décidément de médire. Au final, je ne pense pas avoir à aucun moment dénigré les fêtes de fin d'année en tant que telles, ni leurs illuminations, ni ce petit côté "fairy tale" dans lequel j'apprécie aussi me réfugier. Mais plutôt l'image qu'elles me renvoient parfois; celles des dindes-à-gaver, des politesses qui sonnent faux, des déceptions masquées et d'un brin de cet amertume que j'ai toujours trouvé de parfaite inutilité. Faudrait-il vraiment se forcer à faire la fête là maintenant et dire des gentillesse à nos proches alors que pour ce faire, et si nous œuvrons avec sincérité, nous avons tout le restant de l'année ? Par bonheur, l'heure n'est décidément pas à la mauvaise humeur, du tout ! Mais d'avantage à la féerie. Et si nous sortons juste, pour beaucoup d'entre nous, d'un réveillon venteux sous la pluie, je dois vous confesser qu'il en allait différemment ce dernier vendredi. Une petite virée fraîche et vivifiante chez Mickey sous le ciel bleu, et un onirisme délicieusement édulcoré. J'en voudrais tous les jours, de pareils instantanés ! Une fois de plus, j'ai fait fuir mon quotidien à Disneyland Paris, planqué mes soucis entre deux sapins, et mes grognements de parisienne-tête-à claques sous un monticule de cadeaux fictifs. Fichtre, que ça faisait du bien. 

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Désormais ailleurs et repue, des p'tits cadeaux dans les souliers (qui sait ?) et ma famille à proximité, il demeure l'envie de partager. Plus pour le plaisir d'ailleurs que la postérité. Peut-être aussi parce que je les connais trop bien les autres Grinch un peu repliés en cette période: les blasés, les cyniques, les qui ont connu mieux, les "vivement que ce soit terminé !". Ceux-ci même qui ont besoin de recul et de se changer les idées plutôt que de ruminer. Inversement, les Noël-Addict, puristes et déterminés, ne sauraient passer à côté d'une Disney-story illustrée; je le sais. De la sorte, en grande prêtresse du juste milieu que j'ai décidé d'être aujourd'hui, laissez-moi vous guider vers des paysages enchantés et un zeste de poudre de fées. Réalisé sans trucage mais avec un réalisme modéré. Magic Everywhere !, qu'ils disaient. Et l'on se prend à y croire pour de vrai.

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Pim, pam, poum ! Mille lueurs arc-en-ciel ornent l'entrée...
Dès l'arrivée, j'aime beaucoup l'idée d'enguirlander Mickey;
Puis petit à petit, les sapins se déclinent sous un givre de conte de fée
Tandis que le Christmas tree magnanime impose au ciel bleu son sommet étoilé.

"L'enfance est une main perdue dans les vieux coffres à jouets." 
Sous l'arbre géant, elle disperse au vent ses moultes paquets colorés;
Et revisite Winnie the Pooh à grand renfort de candy cane, dans quelques recoins cachés. 

"Noël n'est pas un jour ni une saison, mais un état d'esprit."
Et sur Main Street, l'on découvre la parade de circonstance et un Santa rebondi.

Vite ! Je m'engouffre vers des couloirs secrets... Ou seraient-ce de jolies galeries ?
J'y trouve une magie surannée; le charme familier des passages couverts à Paris.
Mais déjà Donald et Mickey prennent de la hauteur sur mes errances en poésie.

Mickey et ses acolytes dévoilent leurs rondeurs de bon aloi;
Effet boule de neige sur le château de la Belle au Bois;
Et le parterre blanc immaculé de s'illuminer sous mes pas. 

 Le carrousel en émoi...
...Vous reprendrez bien un tour de chevaux de bois ?

Les jours d'hiver sont aussi courts que l'obscurité s'épanouit.
Et puisque "Le soleil couchant est un artiste de génie",
Il étend sur Fantasyland le manteau lyrique de la nuit.

Du mystère dans quelques sous-sols enchanteurs. Prince Ali, oui c'est bien lui;
Je me perds dans les méandres d'une certaine histoire de lampe et de Génie.
Entre deux rêves bleus, on appellerait cela les "Mille et Une Nuits"...
Serait-il possible alors que sur Agrabah, ce soit Noël aussi ?

Pour la bonne cause, ça sent le sapin... illuminé !
Et sitôt la soirée entamée, le show peut commencer.
Des minutes qui scintillent sous les lumières synchronisées;
Il semblerait soudain que la réalité se soit envolée.

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À présent mes lutins enrhumés, mes rennes enchantés, mes "Père Noël" en jupons, mes truffes en chocolats, mes farfadets facétieux (ben quoi ?), il est grand temps de faire une pause dans le récit et vous souhaiter le plus important pour ce jour-ci...



♫  JOYEUX NOËL  ♫
(malice, breuvage et appétit)

-Livy-  
(Avec des citations de Jean Royer, Calvin Coolidge et Dominique Rollin)