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Livy Etoile
23 août 2013

Juin 2013: mon vendredi à Solidays

Plus que jamais d’actualité à l'approche d’une session 2013 de Rock en Seine où vous pourrez naturellement me retrouver fraîche et pimpante, je me mets d’ores et déjà dans l’ambiance festivalière afin de vous relater des bribes de Solidays, le cru de juin dernier. C’est que jusque-là moi, Solidays, je ne connaissais pas. D’abord grande adepte de La Route du Rock (Saint-Malo) dans ma prime jeunesse puis de Rock en Seine (dont quelques comptes-rendus figurent sur ce blog de la façon la moins assidue qui soit), plus récemment tentée par We love Green ou encore le W9 Home Festival, je me suis enfin décidée cette année à franchir les portes de l’Hippodrome de Longchamp le temps d’une petite journée, la plus pluvieuse évidemment, j’ai nommé le vendredi. Et puisqu’entre les gouttes de pluie, il semblerait que j’en ai pris plein les mirettes, à grand renfort de décibels qui vont bien, je m’empresse de vous donner mes impressions entre chaude ambiance et concerts haletants…

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Lightly_by_day

Saut_a_l_elastique

Il faut dire que Solidays, c’est tout de même bien grand ! Cinq scènes réparties sur toute la longueur du site, des expositions intérieures comme extérieures qui ne désemplissent pas, les boutiques inhérentes à l’évènement, des stands tendance Camden Market à n’en plus finir, de jolis spots pour se reposer les petons comme l’esprit, une session gastronomie relativement importante, la fameuse Green Room festive en diable et autres endroits magiques pour buveurs de bière qui se respectent, des manèges et même… une plateforme de saut à l’élastique. Pour cette dernière, je confesse que je ne m’y serais point laissée tenter, même d’humeur aventureuse, mais enfin les plus téméraires, entre deux hurlements, ont eu l’air convaincu.



Lightly_by_day

Structures_lumineuses__sunset

Structures_lumineuses_by_night

Le premier bon point naturellement, c’est la découverte. J’aime ce moment où mon regard se pose partout, surpris, émerveillé ou quelquefois sceptique. J’aime flâner, m’égarer, revenir sur mes pas… J’aime tout simplement ce que je ne connais pas. Et pour l’occasion, j’ai été servie. Mon amour pour les couleurs chatoyantes notamment a pu profiter d’une installation lumineuse atypique et très arty (des lampes, des couleurs, des formes) qui se disséminait de part et d’autre de l’hippodrome et resplendissait d’avantage encore à la nuit tombée. On me souffle d’ailleurs dans l’oreillette que le collectif artistique TILT est derrière tout ça, chapeau bas à eux.



Sc_ne_Domino

Greenroom_Heineken

You_funk_my_life

Pour le reste, le grand avantage de Solidays, c’est cette attraction, ce lieu plein de vie qui fourmille de mille émotions à la minute jusqu’à en oublier le gris, la pluie et les soucis. Évidemment, me direz-vous, c’est le propre même d’un festival, mais comme le site est étalé et très lumineux, l’impression ressort en décuplée et voici que ça te  "funk ta life" tel le tee-shirt Solidays avec lequel je suis repartie. Mais si voyons… "What ? You funk my life ?!" (l’instant référence).



Pink_Totoro__Umbrella

La musique frémit, proche ou lointaine, mais jamais ne s’arrête. Les stands s’entrechoquent, tendance estivale garantie à l’image d’une sympathique foire hippie, et l’on y achèterait volontiers le premier gri-gri qui passe par pure fantaisie. Mais je résiste car je prouve que j’existe. Les gens aussi d’ailleurs sont dans ce joyeux état d’esprit, un peu impromptu, frétillant et hors du temps, du genre folie douce à laquelle on adhère simplement parce que c’est le bon moment. Une mention spéciale pour ce faire à la team des bonnets cigognes, ou comment trouver un dress-code zéro prise de tête et 100% bonne humeur. Ces zigotos m’auront ravie.



Lightly_by_night

Côté gastronomie, ça le fait. Si en festival, je ne suis pas du genre à me bâfrer parce que j’ai d’autres priorités, il demeure important de mettre l’accent sur des plats un peu plus alléchants qu’un knackis-frites un brin dégarni. Terroir ou world-fusion, les menus vont bon train pour rassasier petites et grosses faims et les saveurs se déchaînent, souvent bien meilleures que dans de nombreux autres lieux du genre. Une attente raisonnable, des places assises. Pour le bureau des plaintes, on repassera.



I_m_blue__da_ba_dee_2

Avec une seule journée de festival à mon actif, je regrette cependant de ne pas avoir pu vagabonder parmi les activités autant que je l’aurais souhaité. Le côté spa-détente me faisait sacrément de l’œil (LE truc girly à faire au sein d’un zeste de roots, pensez-vous !), tout comme la Silent Disco qui fait se trémousser la foule sans un bruit, casque bien vissé sur les oreilles, dans un fort curieux spectacle pour les badauds. Enfin, l’exposition "Sex in the city" gentiment érotique générait trop de monde et de queue (sans mauvais jeu de mots, hein) pour que je puisse m’y aventurer sans craindre de manquer un concert. Le Palais des Plaisirs, ce sera donc pour une autre fois ;)



Bloc_Party_2

Mais comme vous l’aurez sans doute compris, l’essence même d’un festival réside en sa musique et j’ai posé très clairement mon objectif principal sur cette dernière. Après une fin d’après-midi toute en balade, en dégustation et en shopping inopiné (quoi la météo pourrie ?), c’est munie de mes fidèles Doc Martens destroy et de mon top résolument flashy "Chat du Cheshire" que je me suis dirigée vers la scène Bagatelle. La soirée s’apprêtait à être dense et intense, parfois même décevante mais surtout riche en surprises, et pas des moindres. Bref, les choses sérieuses pouvaient enfin commencer. Et c’est précisément ce qu’elles firent.

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Alborosie

Plein jour et chill sur l’herbe, "posay" comme qui dirait, au son du reggae cinglant d’Alborosie. Une festivité évidente que je ne saurais déplorer et une singularité qui m’a de suite plu dans le fait que le sieur ne vienne pas de la Jamaïque mais de la Sicile. Parfaitement. Il en a résulté un set bourré d’énergie et de sourires, parfois même carrément dancehall, à faire danser tous les reggaemen du public qui ne se sont d’ailleurs pas gênés. Reste que ce n’est pas ma came ni mon style de musique… Et si je salue l’effort d’une performance honorable, il m’en aurait fallu plus pour être transportée. J’aurais bien alors été (re)voir Breakbot qui passait sur une scène voisine sauf que déjà, un autre concert se préparait. Et celui-là… Oh celui-là…



 Bloc_Party_2

Mais celui-là c’était Bloc Party, pardi ! Sur la scène Paris. Et pour la découverte on repassera car déjà, je les voyais on stage pour la troisième fois. Néanmoins dotés d’une setlist ultra-efficace comme à leur habitude, les joyeux drilles ont su (re)conquérir mon cœur sans mal. Surfant ardemment sur la double tendance nouveaux morceaux/concert best of, le groupe a jeté sur Solidays une ambiance de folie à l’état brut, évidemment renforcée par l’aura sans limites de Kele Okereke, son sautillant leader. Un concert pêchu et audacieux dont la personnalité de feu s’est de suite démarquée et qui a littéralement explosé sur les notes d’introduction du très connu "Banquet". Je ne saurais qu’approuver la prestation, là où leur fameuse rythmique rock de derrière les fagots a réussi à me souffler une fois encore et me faire danser sur place, sans concession.



Damien_Saez

Mon retour à la scène Bagatelle juste après m’aura moins porté chance en revanche. La déception du jour revient ainsi à Damien Saez dont le trip du moment ne m’a pas séduite. Sa performance mi-rageuse mi-dépressive, a juste semblé plomber l’ambiance de façon assez flagrante, avec une tension palpable, des introductions interminables et une voix d’écorché vif nasillarde qui aujourd’hui ne m’atteint plus. Ajoutons à cela un look qui s’hipsterise étrangement et une folle envie de se taillader les veines, le tout avec le retour de la pluie… Bref, les morceaux se sont succédés avec beaucoup trop de souffrance à mon goût. Notons d’ailleurs (car je ne suis pas si langue de pie) que lorsque j’étais plus jeune, Saez était une réelle source d’inspiration dont je saluais la provoc’ avec entrain, version live comme album. Seulement voilà. Si à la vingtaine, les convictions politiques à fleur de peau et la rébellion envers tout et son contraire sont de bon aloi, il est plutôt souhaitable d’évoluer à la trentaine passée, ce que je n’ai point ressenti durant sa prestation. Il reste toutefois l’aspect sensible du concert mais autant dire que ce n’était guère suffisant.



C2C

La nuit tombant, mon retour sur la scène Paris se sera fait au son des C2C. Oui oui, ceux-là même que j’avais déjà manqué trois fois en live et qu’il me tardait de découvrir. La quatrième aura donc été la bonne pour mon plus grand bonheur. En a découlé un show époustouflant, très ciblé sur les jeux de lumières qui d’emblée ont su captiver. Pour le reste, les adeptes de l’album Tetra auront aisément reconnu leurs morceaux si particuliers, marque de fabrique de qualité, qui se sont enchaînés sans heurts et de la façon la plus pertinente qui soit. En cadeau bonus, nos quatre frenchies ont joué la carte des prolongations pour conclure sur un mix très prenant à la force indéniable. Un beau moment, original, et en symbiose totale avec le public. Pas de franc coup de cœur pourtant de mon côté. Il m’aura fallu un certain temps pour rentrer dans l’ambiance et être "à fond", raison pour laquelle j’ai nettement préféré leur seconde partie d’avantage rythmée.



2_Many_DJ_s

Et les 2 Many DJ’s, on en parle ? Bien à l’abri sous le chapiteau de la scène Domino, les deux frères m’auraient bien fait me trémousser jusqu’au bout de la nuit. Ils étaient une excellente découverte lors de Rock en Seine 2010, ils ont prouvé une fois encore qu’ils n’avaient pas leur pareil pour déchaîner les passions et agiter les foules infatigables. Gérant leur set d’une main de maître, grands pro du mash-up devant l’éternel, ils ont alterné electro déjanté et reprises malicieuses pour faire du bruit oui, mais tout en musique. Juste divin.



Matthieu_Chedid

Au même moment du côté du Dôme, on disait -M- comme un emblème... En effet, aussitôt sorti de son concert au Zénith de Paris, Matthieu Chedid a offert au festival by night sa "Mojo Party", un concert best of visant à reprendre ses plus grands succès accompagnés pour l’occasion de guests tels Claude MC Solaar, Pauline Croze ou encore Izia. Un très beau cadeau naturellement, le meilleur même, où le charisme avait rendez-vous avec le talent. Des morceaux retravaillés, revisités, réécrits pour l'occasion, une palette d’émotions, des surprises permanentes, une vraie présence qui sort du lot… Un show, dans toute l’acception du terme. Et intimiste qui plus est, car nos artistes s’étaient réfugiés bien loin des grandes scènes, sous un chapiteau du bout de l’hippodrome. Il me semble alors que c’était là le moment le plus intense de la journée, celui qui nous fait trouver notre bonne étoile ou développer un complexe du Corn-Flakes, tout en surfant sur une onde sensuelle. Et tout cela bien sur, parce qu’on a le Mojo ;)

Une note de conclusion magique, comme on les aime, avant de rebrousser chemin sur les coups de trois heures du matin et retrouver le quotidien, l’esprit un peu plus serein…


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Solidays, le bilan

[ Les + ]

Sur une journée, c’est assez compliqué d’évaluer car comme je le disais plus haut, j’ai l’impression d’avoir tout manqué tant il y avait à faire. Et pourtant, je vous jure que je n’ai pas chômé ! D’un autre côté, c’est plutôt bon signe. Une preuve, somme toute, que les activités sont attrayantes et qu’elles motivent suffisamment pour donner envie. J’ai d’ailleurs voulu rempiler pour le lendemain tellement le choix des artistes me tentait, seulement il ne restait plus que des places "nuit" et j’étais un tantinet réticente à l’idée de crapahuter les cernes aux yeux tout en ayant accessoirement manqué les groupes principaux que je visais en journée. Quoi qu’il en soit, le festival est à la fois immense et respirable, un peu fou et plein de promesses, et pour une noble cause qui plus est. De vrais bon points qui me donneront sans aucun doute l’idée d'une récidive l’an prochain pour un week end entier, et parce que leur programmation tient sacrément la route !

[ Les - ]

Je reste un peu dubitative quant à la répartition des artistes sur les différentes scènes. J’aurais bien vu à vrai dire, certains d’entre eux se produire sur de moins grandes et inversement. Il m’a semblé que certaines têtes d’affiche n’étaient pas mises autant en valeur qu’elles l’auraient méritées tandis que d’autres concerts au contraire, auraient pu être confinés dans un cadre d’avantage intimiste afin d’obtenir une grâce supplémentaire. Naturellement, ceci n’engage que moi. Ce qui me semble plus général toutefois, est la proximité des scènes et la programmation de concerts au même moment, engendrant des cacophonies. À Rock en Seine souvent, deux scènes avoisinantes ne se retrouvent pas avec des sets importants sur le même horaire. À méditer donc ;)


~

Il n’empêche que forte de cette expérience nouvelle et familière à la fois,
Je ne peux qu’approuver cette récente vague de concerts en liesse
Et puisque me voici à Rock en Seine pour un jour, et puis deux, et puis trois,
Je repars sans plus tarder en quête d’artistes prometteurs autant que d’allégresse.

-Livy-

--> Le Myspace d'Alborosie <--
--> Le Myspace deBreakbot <--
--> Le Myspace de Bloc Party <--
--> Le Myspace de Damien Saez <--
--> Le Myspace de C2C <--
--> Le Myspace de 2 Many DJ's <--
--> Le Myspace de -M- <--

Commentaires
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Mamzelle Laura: <br /> <br /> Je comprends bien. Entre les frais de festival, de déplacement et puis la fatigue engendrée (la fourbe), il n'est pas toujours aussi aisé de faire comme on le souhaiterait ! <br /> <br /> J'avoue que j'ai de la chance de pouvoir assister à ces événements, raison pour laquelle j'en profite pleinement. Et je te souhaite de vite vite trouver un travail pour te faire plaisir et rempiler (comme dans ta jeunesse encore présente) sur une bonne petite session festoche ;)
M
Ca fait tellement longtemps que je ne suis pas allée à un festival... Ca me manque !<br /> <br /> J'en ai fait pas mal étant "jeune" (bon je suis toujours jeune lol), mais depuis que je suis installée à Rennes, je n'ai plus vraiment le temps ni le budget pour y aller.<br /> <br /> Dès que je trouve un travail, j'espère pouvoir y remédier :)
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John:<br /> <br /> Globalement, on est raccord ! Toutefois, je suis sans doute plus enthousiaste que toi à l'idée des C2C et j'ai adoré danser au son des 2 Many DJ's, la fatigue ne comptait même plus ;)<br /> <br /> Je pense également que le concert de -M- sous le chapiteau était volontairement restreint et intimiste (même si je te l'accorde, ça filtre le public et c'est un peu dommage).<br /> <br /> Naturellement, Solidays fait partie des gros gros festivals, ceux qui brassent de la foule à gogo, plus que RES et plus de monde, donc. J'ai néanmoins trouvé cela respirable. Pour le côté "by night", j'avoue c'est douloureux... Sans doute nous qui avons vieilli un peu trop, haha.
J
Concernant Solidays, ca commence a être très gros festival avec beaucoup de monde (peut-être un peu trop pour moi). De très belle tête d'affiche mais pour moi beaucoup de concert la nuit et vraiment tard dans la nuit (au bout d'un moment j'apprécie moins).<br /> <br /> Concernant les concerts :<br /> <br /> - SAEZ => tout comme toi, grosse déception<br /> <br /> - Bloc Party => quelle énergie! Très bon concert<br /> <br /> - C2C => Demi molle, j'ai mis du temps à rentrer dans (trop expérimental). Pour moi c'est carrément la troisième partie de concert pour que je rentre dedans.<br /> <br /> - 2 Many DJ's => trop fatigué pour apprécié mais sympa à écouter<br /> <br /> - M => Impossible de rentrer sous le chapiteau (trop de monde) et obliger de rester dehors et le son de 2 Many DJ's en parallèle :(( Le concert avait l'air énorme<br /> <br /> <br /> <br /> Et pour finir je suis tout à fait d'accord avec la conclusion sur la répartition des artistes et leurs mises en valeurs (horaire).
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100Driiine:<br /> <br /> Merci, je vais essayer de bien en profiter ! Surtout que les têtes d'affiche RES 2013 sont sympas ;)<br /> <br /> Je ne suis pas trop "foule" moi non plus mais l'avantage de ces festivals est qu'il y a toujours quelques endroits pour souffler, se poser et respirer si on le souhaite.<br /> <br /> En revanche, pas si ensoleillé que ça hélas. Aujourd'hui c'est top mais ce week-end annonce un beau déluge ! Brrr.
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