Mars 2013: tombe la neige...
Dans la série des posts impromptus, parlons gaiement de la pluie et du beau temps; le blog ne saurait faire autrement. Ce n'est en effet un secret pour personne à moins que vous ne viviez dans une grotte, nous avons été témoins la semaine dernière d'un phénomène météorologique pour le moins rare et plutôt insolite: des dizaines de centimètres de neige bien blanche et bien ouatée sur la majeure partie du pays et ce, à quelques jours du printemps. Imaginez donc mon désarroi de fille-qui-n'aime-pas-le-froid et songe à chaque hiver que la neige vaut la peine d'être vécue exclusivement sur les hauts sommets. J'étais juste au comble de la sainte déprime, oscillant entre l'envie de plonger mes Doc Martens dans la poudreuse et celle de commettre un meurtre contre la RATP/SNCF/trucs désorganisés qui ne fonctionnent jamais. Car oui, vous l'aurez peut-être compris, la demoiselle poissarde que je suis avait choisi (depuis longtemps) la meilleure semaine qui soit afin de se détendre au vert dans des contrées fleuries, loin de la rengaine parisienne et du tumulte quotidien. Peine perdue puisque du tumulte désormais, j'en avais plein. Outre l'annulation du périple et ses petites contrariétés dont je pourrais écrire un roman, c'est en plein coeur d'un Panâme surgelé que j'ai fait le pied-de-grue durant une poignée de journées, trépignant attendant que Dame Météo daigne m'amener clémence et douceur... à peu de choses près. Et puisqu'en fin de semaine, téméraire comme pas deux, je me décidais tout de même à prendre un train-à-l'heure, direction la campagne, pour tenter de me mettre "au blanc" lors d'un menu séjour, j'ai ramené de ce paysage figé et mystérieux quelques clichés pris à la va-vite comme on n'en verra pas souvent en plein mois de mars...
*
12 mars, comme une avalanche de surprises
Sous mes fenêtres, les projets imminents s'esquivent doucement.
Le cocooning s'impose devant ce Paris-printemps somnolant.
Le ciel a imposé sa prise d'otages: il a capturé le temps, tout simplement.
*
P'tits plaisirs d'intérieur
Je ne suis cependant pas fille à me laisser abattre si facilement;
Et pour ce faire, j'écoule mes heures de farniente comme je l'entends.
Yummy, le test des Frappuccino Starbucks en bouteilles !
Et tellement approprié, n'est-il pas, de boire glacé durant les soirées enneigées...
Je vous recommanderai volontiers la version Mocha, du genre café chocolaté,
Plus goûtue que sa compatriote vanille qui, elle, tient d'avantage du Candy' Up amélioré.
Thématique Starbucks pour continuer sur ma lancée...
La jolie tasse "Candy Cane", un thé, un parfum orangé.
"What else ?" Ah non pardon, ça c'était pour le café.
La tendance Moleskine se décline façon rock sur mon tout nouveau carnet
Des fois que j'aurais envie de noter un foisonnement perpétuel d'idées...
... Tandis que j'use et abuse d'un zeste de lecture pour mieux patienter...
*
Highway to Hell Heaven
Le train file à vive allure. Il quitte une capitale aux trottoirs gelés et aux rues encore glissantes. La salière géante s'est emparée de Paris pour éviter plaies et bosses mais y parviendra t-elle seulement ? Je me replie dans mon fauteuil sous quatre couches d'épaisseur et un fake bonnet de hipster, du AC/DC dans les oreilles (mon titre de paragraphe, eurêka). C'est un peu cocasse à vrai dire, ce wagon qui s'enfonce au gré des minutes dans un paysage de plus en plus figé. Les maisons sont des tanières de hobbits recouvertes d'un blanc immaculé quand les routes désertées jouent au remake de The Walking Dead avec assiduité. Du zombie ? Non, quand même pas. Mais point d'âme qui vive non plus. Faute d'armoire magique, une cinquantaine de kilomètres m'aura suffi pour pénétrer dans Narnia je crois. Et sur le quai de la gare, sitôt arrivée, les restes de flocons dans lesquels je m'effondre me donnent le ton d'emblée. Fraîcheur !
Un, deux, trois. Je m'enfonce pas à pas...
Stalactites, sculptures improvisées et boules de neige...
... Un tapis de glace jusque sur les toits.
Comme des allures de fête à Winterfell ou au-delà.
(Ndlr: Game of Thrones)
Seule au monde et rescapée, belle image d'un florilège de pensées...
... Lorsqu'à la nuit tombée,
Dans les sous-bois d'un bleu tourmenté,
J'effleure les arbres, hantés d'une bien étrange clarté.
*
Le jour d'après
Fonte des neiges et brin de soleil léger;
Du vert et du blanc mixés, délicieux mélange de mousse et d'humidité.
L'aube d'un printemps rêvé ? C'est vous qui voyez.
*
Somewhere over the rainbow...
Après la neige... la pluie ? Et assurément mon retour à Paris. Je me faufile entre les gouttes, savoure un frêle instant d'onirisme, comate dans quelques cinémas et jette un coup d'oeil amusé aux murs usés autant qu'aux musées. Le vent ne saurait être plus charmant que lorsqu'une facétieuse giboulée ôte de ma tête les tourments d'un instant...
... Alors, plus que jamais, je tente moi-même de créer mon printemps.
-Livy-