I'm back (enfin, je crois...)
Vous seriez un tantinet assidus que vous l'auriez remarqué: voici bientôt deux mois que je n'ai rien posté ici. Ni l'ombre d'un billet, ni même un petit message de pause, rien de rien. Juste un néant bloguesque absolu qui me conduit tout droit aujourd'hui à ce retour impromptu, pourtant maintes fois voulu ces dernières semaines (les bonnes résolutions ont la dent dure), mais finalement jamais assouvi.
Ce n'est pourtant pas faute d'avoir trop vécu durant tout ce temps, découvert de belles adresses et autres trouvailles sacrées, partagé quelques moments d'anthologie, enchaîné les sorties et vu mes plus fidèles compères, seulement voilà. Il est simplement des périodes où l'on a envie de garder les choses, qu'elles soient bonnes ou mauvaises, pour soi. Éventuellement, les coucher sur papier pour peu qu'il y ait une guitare pour les enjoliver. Se les murmurer tard le soir, quand il n'y a plus personne autour et que l'on se prend à rêver. Ou encore les improviser sur les touches usées d'un piano qui, par sa mélodie, pourrait bien en dire plus long que tous les mots réunis. Mais j'ai beau chercher, je ne trouve, en ces instants pudiques et retirés, aucune bonne raison de m'en aller ainsi virtuellement les exposer.
Je pourrais toutefois clamer haut et fort que je sors d'un drame affreux ou autre tragi-comédie dont j'accentuerais les traits, rien que pour prôner la légitimité de mon silence bloguesque, mais non. Et surtout, à quoi bon ? Si mon existence se décline, comme à son habitude, au gré d'un yo-yo enjoué qui prohibe la routine et exacerbe les émotions, elle n'en est certainement pas à son coup d'essai. En effet, forte de cette piteuse excuse, j'aurais pu apposer le mot "break" en cet espace une bonne trentaine de fois déjà, à chaque incendie traumatisme ou chaque errance de vie. Mais je ne l'ai jamais fait car après réflexion, je crois que je les aime bien moi, ces petits "hics" qui parsèment le quotidien de tout un chacun. Je les encense et m'y complais. Je leur trouve un charme insensé et le caractère décidément spontané qui leur sied, de façon à mieux avancer. Comme je m'en voudrais alors de stopper net l'aventure qui évolue ici par bribes (certes chaotiques mais enchantées) depuis 2007 !
La vérité est relativement simple en fait. Je ne me sentais plus d'écrire sur le blog ces derniers mois et ce, pour la toute première fois. Point. Peu de temps et moins l'envie. L'esprit ailleurs (embué ?), la tête aux mille pensées, sans compter un emploi du temps effréné et passablement perturbé (boulot, boulot, tu auras ma peau !). Il aura fallu bien des journées pour gérer mon syndrome de la page blanche et mon imbroglio d'idées. Des nuits blanches à cogiter, des séquences empreintes de laisser-aller, peu de regrets, beaucoup de réflexions torturées et quelques discussions fort animées...
Qu'à cela ne tienne ! Je suis sortie, j'ai vu, j'ai vécu. Et c'est maintenant motivée au plus haut point que je compte rattraper le temps perdu. De la futilité, du détail en vrac, du stock de bonnes idées ou du souvenir à partager, je m'aperçois de tout ce que j'ai à vous relater. Et tandis que je ne sais même pas encore par où commencer, je jubile déjà de retrouver cet espace que je n'ai jamais vraiment délaissé. Je marchais à côté, je n'osais juste plus y entrer. Mais c'est aujourd'hui que j'en franchis à nouveau la porte d'un pas franc et décidé, quoique sur l'aspect régularité, je ne vais tout de même pas trop m'avancer. Comme quoi rien n'a changé, et je vous souhaite naturellement une excellente journée !
-Livy-