Sur les bords de la Méditerranée 2011; premières impressions
(Henri Matisse, Promenade des Anglais, Nice)
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Ici ou ailleurs, écrivais-je précédemment,
Dans un idéal parisien ou peut-être un rêve latent...
Guider le navire puis dériver inopinément,
Passer d'un noir de jais à la pureté du blanc,
Méli-mélo si étrange de mes sentiments.
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Me sentir citadine au milieu de bagages triomphants,
Arpenter la capitale oui, mais pour combien de temps ?
Un brin perdue dans la confusion des espaces me narguant
A m'imprégner de ressentis et accentuer le mouvement.
Romanesque appréhension qui ignore le sens du vent
Quand mon été dans la ville-capitale devient un leurre insolent...
Où me trouverais-je donc vraiment ?
Paris...
Presque envie d'y rester mais un besoin de partir,
Paradoxe si singulier pour chaque vacances en devenir.
Ma tendre complexité, mon pêle-mêle ensoleillé,
L'âme un peu blasée mais des bribes d'enfance romancées...
Moments de douceur instantanée côté Méditerranée;
Un été qui joliment s'achemine
Sur les reflets irisés d'un bord de piscine
Et mes chères collines escarpées au parfum de Provence
Quand le précipice renvoie la vague de la mer qui danse.
Un zeste de Pagnol pour un brin de Giono,
Du Monet, du Matisse et puis du Picasso,
Le Sud révèle en l'Art tous ses charmes cachés
Et embaume son quotidien d'insolite et de secrets.
Marcher sur le sable et s'échapper vers d'exotiques jardins,
Se hâter sur le littoral espiègle et s'aventurer plus loin.
Les pieds dans l'eau, le sel épicé, la chaleur sur la peau.
Dégustation de trésors de gastronomie dévoilés,
Juste entre chien et loup, à la nuit tombée,
Monde parallèle de souvenirs qui se créent
Pour mieux humer la fraîcheur déposée
Sur la délicatesse d'un hâle léger.
L'air d'une matinée emplit soudainement l'Italie
Quand au crépuscule, l'arrière-pays resurgit
Et que sur les hauteurs d'un château aux mille et unes rêveries
Les lumières des corniches brillent telles de furtives bougies.
Dress-code de saison, je me plaîs à me parer.
Puis, telle une Lizzy Bennet émerveillée
Dans l'audace et la joie du farniente,
Je cours droit vers la liberté
Avec, sous le soleil, comme s'il en pleuvait,
Une multitude de lieux découverts et de mes pas, foulés :)
C'est Août dans toute sa splendeur jusqu'à faire chavirer les coeurs.
Troquer les petits chagrins pour quelques intenses bonheurs
Et éloigner toute forme de déception
Très loin là-bas, sur la ligne d'horizon...
J'étais partie, me voici revenue.
Le cynisme bien enfoui, le scepticisme disparu.
La tête dans les nuages et un imaginaire sage,
Mes épaules dorées, le sourire comme ancré.
~ ~ ~
A me perdre dans la rêverie et vouloir prolonger l'été,
Nul doute que mon prochain billet aux exquises teintes bleutées
Aura revêtu un nouvel aspect de la Méditerranée.
Haut lieu de mes vacances, celui de toute une vie à dessiner,
Ma chère "French Riviera" rivalise de trouvailles et de beauté
En moultes surprises à se pâmer...
-Livy-
La mer en fond d'écran a effacé le bruit des gens.
Dérive subtile vers "la possibilité d'une île" ?
Mais las ! Au sein de vacances qui se prélassent,
Je célèbre mon retour à Paris dans une enthousiaste nostalgie.
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HEUREUX 15 AOÛT A TOUS !