Une bouffée d'air frais dans les Alpes
Autant vous prévenir que vous ne rêvez ni n'hallucinez.
Ceci n'est pas une autre dimension mais l'humble suite du blog en mode vacances d'été 2010. Et par la même occasion, la suite (et fin) des week ends à rallonge.
Ne soyez pas trop impatients toutefois car si j'ai déjà peaufiné et achevé mon photo-reportage londonien il y a de cela quelques (très longs) mois, il reste à savoir que ledit billet du jour se situe en juillet lui aussi, et la semaine juste après. Oui, c'est normal et oui, tout va bien. J'avance dans mon timing bloggesque à la vitesse d'un escargot récalcitrant et je le revendique. Mais ne faut-il pas après tout, en cette saison polaire et parfois dépressive, faire souffler un peu d'optimisme parfumé à la chaleur de quelques souvenirs d'été, rien que pour le bonheur et la nostalgie de se les remémorer ?
A ce rythme là donc et forte de ma procrastination mon argumentation sans faille, j'atteindrai mes périples de la fin août à Pâques ou à la Trinité pour peu que j'aie de la chance. C'est là qu'on se fait une joie certaine de me savoir clouée à Paris depuis. Mais qu'on se réjouisse cependant ardemment, mes billets fleuriront gaiement l'hiver et le printemps durant, et vous n'avez encore aucune idée de tout ce qui vous attend mes pauvres !
Trêve de babillage ! Pour reprendre la suite des aventures, nous nous sommes donc vus débarqués en groupe d'une bonne douzaine, fin juillet, dans les montagnes. Et si la montagne me gagne (ahem), c'est qu'il n'y a ni vague de froid polaire, ni neige blanche à en crever, ni ski alpin, ni autres sports de psychopathes à l'horizon... Cela signifie également qu'on peut s'y habiller "tendance" sans craindre d'abîmer ses textiles favoris et arborer ainsi les couleurs de l'été. Ou comment, en d'autres termes, il vaudrait mieux pour moi choisir mes vacances à la mer, comme de coutume, et définitivement.
Je pourrais donc vous narrer mes mésaventures en slim/converses sur un plan incliné, le petit air glacial tout en haut du téléphérique qui m'a légèrement complètement paralysée, mon très mauvais choix en matière de vêtements à mettre dans la valise, ou encore comment je suis devenue verdâtre à l'évocation d'une "Via Ferrata" et à la vue du matériel en découlant même si au final, personne ne s'y est aventuré !
Je suis cependant de mauvaise foi. Car si force est d'admettre que je ne suis monstrueusement pas équipée pour ce genre de périples, rando' and co, et que vouloir tenter de me faire faire du sport relève d'une opiniâtreté sans limites de la part de mes proches, je me dois de vous confesser que j'ai, envers et contre tout, apprécié.
Si, si. Avoir la possibilité de respirer presque trois jours durant, un grand bol d'air pur et vivifiant, et se délecter d'un paysage magnifique et verdoyant à perte de vue m'a laissé bien songeuse... De quoi me donner des envies d'ermite et de nature pour un petit moment, même si je reste désespérément parisienne dans l'âme, cela va de soi.
Et de quoi aussi, vous faire partager ces quelques modestes clichés.
Au moins, environ six mois après, vous ne les aurez carrément pas volés ^^
° * °
La montagne, l'été
(Ou l'art de la photographie totalement imprévisible ^^)
L'altitude vient à gagner. Le bleu du ciel prend une pause parsemée de petits nuages joueurs, quand le vent vient taquiner ses sommets encore enneigés...
Entre étendues d'eau et pâturages, il réverbère, dans la pureté de l'air, de fragiles notes de magie jusqu'à s'en perdre à l'infini. Et, dans l'ascension de quelques montagnes au pied de la station Chamrousse, là où le vert et le bleu dansent une valse singulièrement entremêlée, le silence de la brume qui se répand doucement n'est entravé que par les végétaux qui sifflent leurs chants, tout juste murmurés.
Serait-il vraiment nécessaire de poursuivre et commenter ?
Il y a simplement dans ces quelques clichés capturés, l'admiration de paysages toujours renouvelés. La gaîté des saisons qui nous narguent et nous emportent loin de tout, dans ces étranges contrées qui n'ont de cesse de muter. Jusqu'à penser qu'en ces temps hivernaux, les paysages dévoilent une toute autre facette de leur personnalité, passablement enneigée et d'une blancheur immaculée tandis que, ô douleur des douleurs pour moi... on pourrait sans doute même s'en aller y skier !
° * °
Visite (pas trop) guidée d'Uriage-les-bains
Tourbillonnante, désordonnée, accueillante et estivale.
La station thermale d'Uriage située en Isère, et toute proche de Grenoble, offre à ses touristes son halo de verdure bienveillant, ses aires de jeux foisonnantes, son petit vent frais revigorant et ses battisses décidément sorties d'un autre temps.
Joliment rétro et nostalgique d'un passé certes villageois mais néanmoins bourgeois, elle puise en sa source, forte de ses remèdes énigmatiques et magiques (^^), une part de mystère bien ancrée, gorgée d'une énergie tout aussi bienveillante qu'apaisante.
On retournerait bien en enfance alors, le temps d'y déguster une glace un dimanche après-midi, perdue dans une lecture romantique victorienne, à contempler le ciel allongée sur l'herbe en attendant son tour de Carrousel... Mais serait-ce vraiment le réel ?
N'omettons pas que je raconte parfois ma vie jusque dans ses moindres parcelles ;)
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Tourbière et plantes carnivores: un combo de choc !
Découverte et improvisation. Exercice de style. Tentative de dignité...
C'est qu'à première vue, ce joli paysage, de toute évidence plat, et à la verdure luxuriante, donnerait bien envie d'y mettre les pieds. Mais qu'on ne s'y trompe point ! Derrière la tendre mousse de la tourbière, se dissimulent de petits cours d'eau espiègles et autres creux savamment cachés qui se feront un plaisir de nous faire tomber ou bondir, hurler ou bien sourire, le temps de prendre de très réussies photos "dossier" ou souvenirs.
Oui, la tourbière est une traîtresse de la pire espèce, à l'humidité sans nom qui trompe les apparences en faisant de sa traversée une véritable épreuve sportive et tortueuse, à grands renforts de gouffres, de ruisseaux et de boue. Jamais elle ne nous prévient et son calme apparent garde intact le choc de la surprise... Alors, dans un grand regain de curiosité, et quitte à y perdre mon latin mes converses, nul doute que ce fut bien là un argument de choc pour m'y lancer tête baissée d'un bout à l'autre, sautillant de bon cœur sur le sol instable, dans l'enthousiasme inconscient d'un esprit joueur :)
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L'écosystème végétal qui s'y développe est fragile et atypique.
De minuscules plantes carnivores, absolument imperceptibles de prime abord, se laissent approcher doucement au promeneur de passage, entre deux herbes hautes, quand elles se donnent la réplique dans des teintes rougeoyantes.
A l'image de fleurs des champs classiques, elles se nichent, sauvages, quoique plus précieuses. Mais leur curieuse nourriture, basée sur l'attirance de l'eau et l'affluence d'insectes n'irait cependant pas jusqu'à engloutir un bon gros steak bien que leur tendance "carnivore" m'y contraigne quelque peu. Après tout, on peut bien posséder un monde imaginaire saupoudré d'idées farfelues, tant que ce ne sont pas de vrais aveux !
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Au gré du vent, au fil des promenades...
Le souffle léger du vent qui contribue à l'art floral.
Le ciel dégagé sur quelques lointaines montagnes.
L'humidité ambiante créant la danse du végétal.
Et voici bien, perdue en pleine nature, une vie paisible qui s'épanouit
Portée par de jolis spécimens qu'on ne saurait trouver à Paris !
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Vue imprenable sur notre humble demeure du week end
Tous logés à Saint-Martin-d'Uriage, région Rhône-Alpes, et bénéficiant de surcroît d'une météo parfaite pour l'occasion, il aurait été dommage de ne pas profiter du cadre, perchés sur un transat au beau milieu du jardin, ou encore allongés entre deux brins d'herbe, à siroter quelques breuvages dont la maîtresse de céans, elle-seule, détient le secret ;)
Les sorties rythmant la cadence et l'effervescence, les bavardages de fin de journée se mêlent et l'amitié se dresse joyeusement, là où une poésie de toute oralité s'installe.
A l'endroit où les montagnes se donnent la main et engagent une ronde, la vallée entière s'offre à nos yeux, dans un panorama charmant qui pudiquement nous permet de lui arracher de petits villages cachés dans le lointain. La villa se perd joyeusement au sein de la faune et de la végétation, et nul doute alors que l'heure se prête à la rêverie et au vertige troublant d'un horizon tourmenté. C'en serait presque d'un romanesque anglais avéré, à dîner à la belle étoile ou à prendre le temps d'un déjeuner ensemble, en plein soleil...
"Les jolies colonies de vacances", qu'ils disaient ! Si seulement :)
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Parole de geekette ;)
Ceci ne vous rappelle donc rien ? Parce qu'un noob y verrait volontiers, de ses petits yeux "premier degré" une jolie colline de verdure se confondant dans un ciel bleu azur, et c'en serait tellement romantique que j'en aurais presque la larme à l'œil... ou pas !
Bande d'ignares ! Filez donc sur votre PC à ranger bureau et poste de travail, et faites fi de vos icônes. Il vous apparaîtra alors comme par magie le fond d'écran basique de Windows XP, presque intégralement représenté. Toutefois, pour ceux qui me diraient qu'entretemps, il y a eu Vista et à présent Seven, ça risquerait de très mal se passer, autant prévenir ^^
Non mais sans blague, vous le saviez, vous, que ce lieu était capable d'exister ?
Eh bien moi, j'y ai pique-niqué... Si ça, ce n'est pas le début du succès !
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Ainsi 2010 bat en retraite et signe progressivement son retard acharné.
C'en est d'ailleurs déjà fini du mois de juillet, vous voyez que ce n'était pas si compliqué !
Et puisque de toute évidence, la montagne est parvenue à me gagner,
A défaut de ses glaciales épopées, de par ses petits clins d'œil et sa vive simplicité,
La prochaine étape aoûtienne, certes déjà surannée, mais transcendante de beauté
Fera une halte bienvenue dans les tendres recoins méconnus de mon Sud préféré.
De quoi me laisser le temps de faire un tri consciencieux et de tout bien préparer,
A Pâques vous dis-je, ou bien peut-être à la Trinité,
Puisque d'ici là, je laisserai le tonnerre gronder, les mimosas fleurir et les cigales chanter...
-Livy-
(Photographies:
Merci à Olivier & Flo)