Le cocooning-rêverie d'une journée d'hiver
Neige et grand froid à l'horizon. J'en aurais bien poussé quelques jurons mais il se perd depuis ce matin, dans l'immensité d'un ciel mystérieux, de gros et moelleux flocons qui nous enrobent de blanc et de fraîcheur, tombant à foison. Les trottoirs parisiens sont givrés, les arbres dissimulés, l'univers ouaté... de toute beauté. Le temps se serait-il arrêté ?
Il trône dans les airs des senteurs enivrantes de Noël avant l'heure, de jovialité ou bien d'aigreur, de yeux qui brillent ou de verte pâleur, curieux et singulier mélange de glissades en talons et de petits cadeaux à faire dans la précipitation.
Les rues scintillent, les rues clignotent.
Elles sont un champ de bataille coloré, pêle-mêle brouillon de moufles, bonnets et autres écharpes tricotées. Chants et chutes y raisonnent à l'unisson tandis que l'on se prendrait bien à rêver d'un thermomètre tricheur, pour l'audace de quelques petits degrés...
Les uns trépignent, les autres s'agitent. C'est la folie hivernale en plein automne; mais de l'automne désormais, il n'y a plus rien. Les gouttelettes blanches immaculées ont changé de saison sans prévenir et tombent, téméraires, sur le bout de notre nez, quand se fondent dans le lointain les étoiles dorées de quelques vitrines de magasins. On se faufile sous une porte cochère, s'engouffre dans les étroits couloirs d'un métro, se réfugie au sein de jolies enseignes. Alors, dans les échoppes fleuries, à l'endroit même où ça sent clairement le sapin (parce que les fêtes, on aime un peu mais pas à ce point ^^), et les épines, et la résine, surgit soudainement un chamboulement complet de notre quotidien.
Paris, ou une nouvelle station de ski ? Destination incongrue pour saisons qui n'existent plus...
Noël est inconstant, décidément. Il met du baume au cœur mais trop de piquant.
Il envoûte, énerve, titille, irrite... et tandis qu'il brandit déjà son ciel bas et enneigé pour pauvres ères enrhumés, se révèle à moi qui n'aime résolument pas le froid, comme la promesse d'un bel après-midi, pas de timing, mode cocooning !
Je râle tout le temps, je n'aime pas les gens,
Je tombe à plat sur le verglas, et puis me réfugie chez moi.
Aussi, à mes petits plaisirs de fin d'année,
Pour rien au monde, je ne souhaiterais déroger ;)
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Bien au chaud, derrière mes fenêtres...
Moi je ne regarde pas les trains passer
Mais je m'étourdis à observer la neige tomber.
Elle tourbillonne dans une douce frénésie
qui génère de beaux flocons à faire disparaître le gris...
Et confortablement installée en mode cosy,
Il faut bien avouer que c'est un peu joli ;)
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Dans mes oreilles mélancoliques...
... Il y a le tout nouvel album de Cocoon, fantastique.
Un appel au rêve, à l'imaginaire, à la fantaisie et à la folie,
Le tout parsemé d'une douceur émotionnelle sacrée.
Le deuxième opus se dévoile et s'écoute à l'image du premier
Comme un petit bijou à savourer.
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Le temps d'une (re)lecture...
Je cède à l'appel du merveilleux,
Me faufile à la rencontre d'êtres mystérieux
Et batifole dans de lointaines contrées...
Alice in Wonderland, c'est un peu mon monde caché,
Mon univers inquiétant, mes idées décalées.
Ou comment la littérature se transforme à volonté,
De la naïveté feinte au tumulte de poétiques aventures narrées.
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... Fort bien accompagnée dans ma thématique ^^
Et pour ne pas faire les choses à moitié,
Un chat-fouin accompagne mes délires édulcorés.
Petite peluche cadeau dont je rêvais depuis tant d'années,
Qui ne perd aucun poil mais me chante ses chansons par couplets,
Et m'empêche de lire, de son sourire sardonique et fou à lier.
Espiègle ou malicieux, vous l'aurez deviné,
J'ai fait du chat du Cheshire, en plus de mon personnage préféré,
Mon plus fidèle allié.
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Pause goûter gourmande, en secret...
Parce que ce temps frais génère une certaine amnésie,
Plutôt sélective d'ailleurs, qui omet le sport mais lui préfère les calories,
J'ose croire que les petits plaisirs Picard chocolatés-caramélisés
En mode moelleux-fondant auquel on ne peut résister,
Constituent une excellente amorce pour le goûter.
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Je me rue ensuite sans plus tarder sur quelques incontournables,
Michel et Augustin, ma marque fétiche et ses drôles de petits sablés,
A croquer ou à déguster, disséquant toutes les pépites chocolatées,
Un café caramélisé pour garder la thématique sacrée...
...Et hop ! Fin approximative de mes délices du goûter
Avec un calendrier de l'Avent de ce fait à peu près respecté !
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Quelques grammes de douceur en DVD
M'offrir un très joli moment,
Revoir l'un de mes films favoris de l'année,
Faire naître l'émotion une fois encore et jouer de ma sensibilité,
Recréer la romance, me donner des idées de robes à confectionner...
Le deuxième chef-d'œuvre de Jane Campion se révèle être un choix de DVD parfait
Pour après-midi passé essentiellement à cocooner...
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Des petites notes qui s'agitent...
Quand la musique se complait dans quelques riffs nostalgiques,
Et doucement rock n' roll, plaque ses accords mineurs en acoustique,
Je rejoue avec passion deux ou trois mélodies magiques.
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Ma tenue "Home sweet Home"
Pas besoin de jouer les modeuses pour rêvasser,
Mais juste un petit pull marine relax' bien chaud à col bénitier
Qui m'envoûte de ses détails à motifs écossais.
A noter, le petit nœud gris en velours qui me l'a fait acheter !
... Et à porter avec un slim-jegging anthracite un brin délavé,
Histoire de définitivement paresser.
C'était Promod et c'est la collection de cette année ;)
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... Et un peu de rêverie girly, façon Nina Ricci...
In love de la nouvelle publicité Nina Ricci pour son parfum L'Elixir !
Subtilité du détail, féminité accrue du décor,
Robe de poupée, collants fantaisie et chaussures de fée.
J'en prends plein les yeux pour mieux rêver...
Serait-il l'heure d'une sieste éveillée afin de m'imaginer ainsi parée ?
Dés lors, je demeure émerveillée devant tant de beauté.
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Il semblerait donc que le froid soit moteur de nombreux émois.
Les passions se décantent quand les idées fusent.
La procrastination se fait insolente si elle implique la malice et la ruse.
Tombe la neige... ou ne tombe même plus.
Je rejette absolument le concret au profit de l'absolu.
Et si dans l'imaginaire, toujours, je me noie quelque peu,
Serait-ce pour mieux envisager la vie comme une sorte de jeu ?
Qu'à cela ne tienne, enivrez-vous et couvrez-vous !
Faites un pied de nez à cette gelée qui vous heurte le cou,
Et dans les villes enneigées, loin d'un idéal ensoleillé,
Quand les flocons tournent en rond, et les manteaux sont de saison,
Je tiens en guise de rêve, l'envie de quelques bonshommes de neige...
-Livy-