Paris l'été, et quelques bonnes idées
Une petite canicule en pleine capitale, on en rêvait; Paris l'a fait.
Aussi, plutôt que de prendre la chose au drame, et quitte à s'engouffrer entassés dans des métros surchauffés pour finir par slalomer dans les rues parmi la foule de touristes affairés, autant trouver à un été citadin le charme qui lui revient et ses moultes attraits;
Ceux-ci mêmes qui se dévoilent sous la forme de quelques bons plans culturels et autres rendez-vous annuels bien connus qui viendraient presque à nous manquer si d'aventure, il nous prenait l'envie de voyager.
Exit alors le ventilateur surpuissant et la procrastination faite maison,
Oubliée l'envie soudaine de s'enfermer dans son réfrigérateur, le squat en plein salon.
Je saluerais plutôt deux trois envies de sorties qui laissent la rêverie vagabonde.
... Planant dans les airs...
Petit idéal parisien malin et plein d'entrain pour quitter enfin sa torpeur et se faire plaisir sans grande difficulté, pourvu qu'on puisse se mettre au frais, profiter d'un brin de musique, savourer un clair de lune ou refaire le monde autour d'un verre...
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Frédéric Chopin, La Note Bleue
Ô chance! Concerts improvisés, évènement culturels et musicaux à foison...
Mon compositeur favori se trouve à l'honneur en cette année 2010, eu égard à son bicentenaire, et le Musée de la Vie Romantique lui a notamment consacré une très belle exposition-hommage toute la saison durant, dont les derniers jours se déroulent en ce moment même, puisqu'elle se termine le 11 juillet.
Une occasion évidente d'aller jeter un coup d'œil à ce qu'il s'y trame, en évoquant notamment les années de vie parisienne de Chopin, son relationnel comme source d'inspiration ou d'intimité (Delacroix, George Sand...) ainsi que son exil de la patrie polonaise, le tout dans une thématique sensible, romantique, esthétique et émotive, à l'image de l'homme qu'il était.
Une jolie mise en avant de son œuvre que celle-ci, volontairement indirecte certes mais toute en pudeur et inspirée par la mélancolie, avec pour fil conducteur, la couleur bleue, subtilité poétique, qui mêle aisément littérature, peinture et musique.
En bref, le parcours initiatique et torturé d'un compositeur au talent génial, à travers des œuvres variées (tableaux, sculptures, dessins...) prêtées notamment par les lieux culturels les plus prestigieux de la capitale, NYC, ou encore issues de collections privées.
A ne pas manquer, dans ses derniers instants, bien évidemment...
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Paris d'Amour, Gérard Uféras
Puisque l'on évoque toujours notre capitale comme la ville des amoureux par excellence, berceau du romantisme, et que nos photographes ne démentent en rien cette idée mais l'alimenteraient plutôt, c'est au tour de Gérard Uféras cette fois d'exposer ses clichés à l'Hôtel de Ville jusqu'au 31 juillet, pour un petit moment de bonheur en toute gratuité.
Au programme, l'Amour et l'Union, se cherchant par les sens et les mots, se mêlant dans l'espièglerie comme dans la nostalgie, et aiguisant leur force par un bonheur pluriel, tout composé de rires d'enfants, de mariage ou de pacs.
Une sorte de vue d'ensemble qui se targue de détails dans une poésie imagée qui parvient à introduire différentes questions, origines sociales, religieuses ou culturelles confondues.
Il en ressort une chouette expo', qui joue sur les différences comme sur les mots...
De quoi nous prendre définitivement par les sentiments en surfant habilement sur cette vaste thématique sans accrocs, avec un point de vue très actuel, qui anéantit le côté bisounours et privilégie le réalisme comme les vérités.
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Festival Fnac Indétendances 2010
Yihaaa, c'est bel et bien reparti,
Je vais de nouveau pouvoir faire le plein de quelques sympathiques concerts gratuits!
Et connaissant mon état d'esprit en mode "tout est permis",
voici LA news d'été par excellence qui me ravit, sorte d'avant-goût soft à "Rock en Seine" qui peu après s'ensuit, toujours dans la plus totale des rêveries.
En effet, seul réel petit plaisir de Paris-Plage à mon humble avis, le festival Fnac Indétendances rempile cette année encore sur le parvis de l'Hôtel de Ville pour une septième édition, chaque vendredi et samedi du 23 juillet au 14 août et nous offre une fois encore, semblerait-il, une programmation éclectique à fond.
Joyeuse ribambelle d'artistes, le plutôt rock, indé, électro ou jeunesse branchée (Plasticines, Curry & Coco, Coming soon, Gush, Lilly Wood and the Prick...), côtoie entre autres l'indémodable (Nada Surf, Tricky...) et la nouvelle scène française (JP Nataf, Féloche, La Maison Tellier...), voire même une soirée entière d'ambiance bretonne façon fest-noz, le tout cumulé avec Arno qui ouvre la danse de ce joyeux ballet empreint de musicalité.
Plutôt pas mal, je vous le concède, et décidément idéal pour en prendre plein les yeux, les oreilles, ou surtout les deux, juste avant de choisir ce qui nous plaît plaît plaît puisque sans contraintes ni conditions, on profite tout du long.
Et parce que vous mourez déjà d'envie de tout savoir,
Vous pourrez vous renseigner plus amplement [ici].
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Paris Journal. Le quartier de la presse, XIX-XXI èmes siècles
Une petite exposition dont on parle hélas trop peu, gratuite encore, et située à la Mairie du 9ème arrondissement, jusqu'au 21 août prochain, pour tous les adeptes des métiers du livre, ceux qui baignent dedans, les curieux bienvenus ou les intéressés.
C'est toute une part d'Histoire qu'on y retrouve alors puisque l'évènement relate, à grand renfort d'anecdotes et autour de trois thématiques bien concrètes, l'évolution des principales rédactions abritées vers les Grands Boulevards durant leur période de plein essor (du XIX ème siècle aux 80's), leurs imprimés et la multitude de métiers engendrée.
Un univers diversifié, culturel et social qui retrace le monde de la presse à travers les âges au moyen de nombreux documents (300 environ), mais aussi une portée économique considérable et une importance notoire qu'on oublie souvent aujourd'hui avec le modernisme latent, et qu'il fait bon de faire revivre...
Parce qu'ici, la vie ne s'arrêtait jamais, de jour comme de nuit,
Et qu'elle rejaillit soudainement totalement hors du temps,
Sur des affiches, des films, comme des photographies...
Pour un instant de dépaysement rétro nostalgique à l'appui.
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Le Cinéma au Clair de Lune
Voici de quoi ravir les cinéphiles désireux de se mettre au vert,
et partager quelques moments de fraîcheur autour d'une même passion.
Et comme c'en serait presque un sacrilège de changer les instants délicieux et bucoliques qui savent si bien parsemer Paris d'une certaine magie, touchant ainsi la capitale au cœur de plein fouet à la nuit tombée, le principe reste le même que les années précédentes:
13 lieux différents et 13 projections pour fêter en beauté cette dixième édition.
Eh oui déjà. Et tout rond.
Ainsi, du 4 au 22 août 2010, les soirées cinématographiques gratuites nous font redécouvrir les plus beaux endroits et parcs de la capitale, de Montmartre à Montsouris,
de la Place des Vosges à celle des Fêtes...
A l'honneur cette année, Éric Rohmer évidemment, avec un film-hommage bien à propos, une œuvre magnifique de Jean Renoir, mais aussi du plus récent avec quelques longs-métrages que je me ferai un plaisir de revoir comme notamment Le péril jeune, Two days in Paris, La science des rêves ou encore, cultissime de ma collection, Les chansons d'amour.
C'est bien simple, rien qu'à l'idée de Cédric Klapisch et Christophe Honoré réunis, je me projette déjà dans mon Paris rêvé. Et une petite voix me murmure que dans les rues et espaces verts de la capitale dés juillet, je ne risque certainement pas de chômer...
Mais si vous alliez plutôt explorer le programme [ici]
Pour miroiter à votre tour un petit circuit édulcoré?!
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Paris l'été,
Une ville pas encore désertée,
La chaleur lancinante que j'envoie balader
Et milles idées à la clé...
Pas si sure que vous sachiez où me trouver,
Car moi-même, toute dispersée, doit bien certainement l'ignorer,
Pourvu que je m'offre pour très bientôt ce fameux don d'ubiquité ^^
-Livy-