Mes p'tits plaisirs "expos" de la saison
Rempilant sur une nouvelle année culturelle et plus motivée que jamais, nul doute que je compte bien m'offrir en cet hiver curieux quelques petites pauses dans de délectables endroits; hauts lieux de l'art et de la créativité exacerbée, un zeste de poésie et de voyage dans le temps en prime. Par bonheur, je ne serai sans doute pas à plaindre.
Les expositions de ce début d'année foisonnent tant par leur sujet que leur aspect hétéroclite, et leurs thématiques alléchantes ne parviennent à poser comme unique souci que le difficile questionnement d'un choix délicat.
Une aubaine au pays de l'évasion, qui arpente les rêves tout autant que l'Histoire, et taquine nos envies curieuses comme notre soif de connaissance.
Ainsi, tandis que je songe déjà ardemment à arpenter les musées parisiens et quelques autres salles, je compte bien, en attendant, m'adonner au plaisir de lister, et dresse alors un bref aperçu des évènements parisiens les plus tentants du moment, actuels ou à venir...
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Matisse et Rodin, rencontre entre deux maîtres.
Le musée Rodin nous gratifie jusqu'à la fin février d'une exposition pour le moins insolite, mettant en scène, en plus d'un aspect informatif et biographique bien à propos, comme un "dialogue" entre Rodin, le sculpteur et dessinateur de génie, et Matisse, le peintre novateur.
Courants artistiques (on notera tout particulièrement le fauvisme), rapprochements, inspirations, contradictions et oppositions... Autant de thèmes abordés pour dévoiler de façon complète la créativité et la personnalité éminemment complexe de ces deux artistes hors du commun, séparés par le temps comme par les œuvres, mais dont le parallélisme n'en devient que plus captivant encore.
Un questionnement à découvrir de toute urgence de par son approche moderne et atypique, et qui approfondira très certainement les nombreuses expositions déjà proposées ces dernières années sur ces deux "grands" de la création.
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Lanterne magique et film peint: 400 ans de cinéma.
A conseiller aux cinéphiles essentiellement, la Cinémathèque française nous propose, jusqu'en début de printemps, de découvrir le 7ème art sous un jour nouveau, en nous faisant, pour l'occasion, remonter le temps jusqu'aux origines du cinéma.
On y fera ainsi connaissance avec des outils trop oubliés, et notamment les plaques de lanterne magique peintes à la main entre le 17 ème siècle et le début du 20 ème.
Un vrai trésor du patrimoine artistique qui se dévoile ici à nous et qu'il serait dommage de manquer, surtout lorsque l'on sait que la Cinémathèque contient les plus belles et plus imposantes plaques du monde, réalisées en majeure partie au 19 ème siècle.
Par ailleurs, de nombreux objets ayant pour thème le cinéma et son évolution y figureront également, dans un souci de retracer l'histoire du 7ème art dans ses moindres détails.
Aussi, pourrons-nous y apercevoir le cinématographe des frères Lumière et autres savoureuses découvertes, petits bijoux de la technologie de l'époque.
Un vrai moment de féerie et d'évasion pour nous faire revivre cette merveilleuse aventure, tant de façon technique que par le biais de l'imaginaire et de la rêverie.
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Robert Doisneau, du métier à l'œuvre.
Toujours fidèle à mes photographes préférés, je me penche naturellement sur la nouvelle exposition proposée par la Fondation Henri Cartier-Bresson et qui englobe le travail de Doisneau en présentant ici une centaine de ses clichés, triés sur le volet aussi bien dans son atelier que dans plusieurs collections publiques et privées.
On y trouve alors une sélection d'épreuves originales qui retrace avec concision le travail de l'artiste et dévoile de surcroît sa façon très personnelle de photographier Paris et sa banlieue, avec une pudeur non feinte et un réalisme joliment amené.
Additionner à cela de l'humour et de la tendresse, un brin d'ironie et la peur de ne pas exister, c'est un Doisneau différent qui nous attend ici, un homme qui assurait "photographier pour survivre" et qui de failles en failles, ne fait qu'accroître d'avantage encore toute l'étendue de son talent et de ce qu'il nous a laissé en héritage.
L'occasion d'effectuer une fois de plus un parcours initiatique au sein de son œuvre, de percer l'artiste à nu sous un angle créatif incroyable et de montrer comment il est parvenu, au moyen de la photographie, à dévoiler le monde sous un jour nouveau, réaliste et poétique à la fois, à l'image de ce qu'il percevait au quotidien.
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Izis, Paris des Rêves.
Toujours sur le thème de la photographie, la Mairie de Paris quant à elle, après avoir célébré R.Doisneau et W.Ronis ces dernières années, effectue une rétrospective gratuite sur le travail du portraitiste Izis, certes peu connu de nom, mais bien plus par ses clichés humanistes, sa vision de notre capitale et ses photographies de personnalités, notamment d'écrivains.
Dans la même lignée que ses compère cités plus hauts ainsi que Henri Cartier-Bresson, Izis n'a malheureusement pas bénéficié du succès et de la notoriété qui lui aurait été attribués à juste titre... Ainsi, à mi-chemin entre humour et désespoir, l'exposition qui traite aussi bien de sa biographie que de l'œuvre de toute une vie, rend hommage comme il se doit à un homme donc la perception des détails, le sens de la réalité transcendée, les instants fugaces pris sur le vif et la sensibilité à fleur de peau méritaient évidemment une place parmi les plus grands.
Une nouvelle chance pour lui de demeurer aujourd'hui dans les mémoires ou de le devenir, riche de sa création comme de ses nombreuses collaborations...
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A venir...
Yves Saint Laurent au Petit Palais.
Une rétrospective qui enchantera tous les adeptes de haute-couture puisqu'il s'agit ici d'une présentation-hommage intégrale, première du nom, de l'œuvre du célèbre couturier.
L'exposition couvre ainsi une quarantaine d'années de création et pose d'emblée les fondements de la marque pour en arriver crescendo à sa notoriété actuelle, emblématique de la mode et symbole artistique très fort.
Yves Saint Laurent y est ainsi perçu comme un figure incontournable du stylisme et de la tendance, et sa personnalité originale, constamment nourrie de ses intérêts pour la peinture, la littérature, le cinéma, la sculpture, le théâtre et bien d'autres arts encore, est largement mise en valeur, d'autant plus que ses riches influences culturelles et intellectuelles ont en majeure partie contribué à un talent déjà inné.
Excentricité et humour, rupture avec les normes et les traditions, volonté d'innover, mixité du vêtement... Autant de sujets traités autour de la thématique de la mode qui permettront de mieux comprendre le parcours de cet homme et ses inspirations réelles ou imaginaires, ou comment repenser l'habillement avec goût, panache et provocation subtile.
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Méroé, un empire sur le Nil.
La saison printemps/été 2010 plantera au Louvre une vision trop méconnue de l'Égypte, pays de mes mille et unes rêveries (pour ceux et celles qui ont suivi ma passion pour l'égyptologie depuis mon plus jeune âge), et qui s'attarde ici sur la capitale d'un empire très puissant installé au bord du Nil, au Soudan.
Traitant des thèmes principaux de la vie quotidienne (politique, société, rôle de la religion, artisanat...), le Louvre s'applique à nous dépayser en nous invitant au sein de cette aventure antique passionnante, qui mêle l'Égypte aux influences africaines, grecques et romaines, et nous entraîne vers d'improbables trésors, à la découverte des pyramides des rois et reines qui ont marqué leur époque, ainsi que des secrets que ces dernières renfermaient.
Les collections du musée de Khartoum, principalement mises à l'honneur ici, permettront d'accéder à de nouveaux horizons et seront renforcées par le fruit de fouilles archéologiques effectuées dans la région ces dernières années.
De quoi nous faire rêver pour un bon moment...
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Il ne me reste plus à présent qu'à mettre en application toutes ces jolies idées,
Farfouiller, visiter, y repenser et puis surtout rêver.
En trouver d'autres pour répandre sur ma vie quelques grains de créativité,
Tout en comptant sur vos éventuelles idées de nouveautés.
Des fois que quelques évènements auraient pu m'échapper,
Je serais bien friande de pouvoir les découvrir alors, et puis les partager!
-Livy-