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Livy Etoile
17 novembre 2009

The Noisettes au Trabendo

The_Noisettes

Pas de concerts depuis Rock en Seine?
Manqué le show de Coldplay?
Et Muse en train de me passer sous le nez?
C'est qu'il me fallait assouvir à nouveau ma passion pour les performances live au plus vite et, fort heureusement, c'est désormais chose faite.
J'effectue donc un bref retour en arrière et plante le décor le 29 octobre dernier,
Le temps de me remémorer et de vous narrer comme il se doit le concert décoiffant des Noisettes au Trabendo.

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J'avais en effet manqué le groupe anglo-saxon débridé qui jouait à l'époque en première partie de la tournée 2006 de Muse justement  -Avec en revanche Razorlight comme lot de consolation, quelle aubaine!-  puis les avais gentiment "omis" à Rock en Seine cet été à grand renfort de panne d'oreiller...
Hors de question alors, avec tout ce retard à rattraper, de laisser passer la toute dernière date de la tournée, et c'est perchée sur les escaliers du Trabendo que j'ai pu savourer ce nouvel instant de rêve et de liberté.

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Bien m'en a pris cette fois puisque le concert dans son intégralité m'a emporté, ne me faisant nullement regretter ma présence dans cette petite salle accessible et conviviale, public très cosmopolite à l'appui, le tout saupoudré d'une ambiance délicieusement déjantée.
Imaginez simplement un moment unique, à mi-chemin entre la soul et le rock, porté par une voix impressionnante et un show scénique des plus plaisants. Ajouter à cela des tenues très sixties/seventies, le petit côté disco en prime, et perdez vous définitivement au sein de cet ensemble, à l'image du groupe, dans un imbroglio de styles musicaux.
Tantôt classe tantôt débridé, contradictoire au possible, et avec le zeste glam'rock déglingué pour filer droit vers la folie douce des instants épicés...
Concrètement, le résumé s'arrêterait bien de la sorte: Voici à quoi ce curieux live ressemblait.

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Mais revenons plutôt à nos moutons... Portés par une set-list pertinente, on a pu assister tout du long à une succession de langoureuses balades et de musiques plus abruptes, à forte tendance disco/funky/rock, destinées à enflammer d'emblée le Trabendo.
En guise d'intro, le très calme Wild young hearts se voulait envoûtant, d'autant plus que Shingai, la chanteuse, bassiste et leader du groupe, entonnait les premières notes du morceau en coulisses, laissant de ce fait directement à la foule le plaisir de communier avec la musique.
Un excellent choix également que de placer en seconde position le tube Don't upset the rhythm, reconnaissable entre tous, et qui a permis d'entamer réellement le show.
De là, s'est effectué le plus naturellement possible le passage aux choses sérieuses avec une énergie à toute épreuve et un dynamisme plus communicatif que jamais.
Il en a résulté une soirée une peu folle et définitivement déroutante, où le live laissait transparaître un tout nouvel aspect des Noisettes. Les morceaux additionnés à la prestation scénique, se trouvaient décidément bien changés, moins rock qu'auparavant aussi - léger bémol selon moi-,  et c'est ainsi que les titres plus marquants des deux albums en version studio (bien que le second ait d'avantage été mis à l'honneur que le premier) n'étaient pas forcément les plus accrocheurs mais inversement. De ce fait, loin de perturber le concert ou de le rendre terne, il était au contraire fort plaisant de revisiter le répertoire du groupe d'une façon complètement innovante et de l'appréhender différemment.
Par ailleurs, juste après la reprise très perspicace en rappels du fameux Children of the Revolution de T-Rex où le public s'en est donné à coeur joie pour chanter comme un seul homme, le final s'est avéré grandiose, façon "spectacle et poésie". Les deux choristes, armées d'un coussin de roses rouges qui n'était pas sans rappeler la tenue vestimentaire de Shingai, l'ont littéralement fait exploser en mille et un pétales laissant ces derniers voler de la scène jusqu'aux spectateurs... Tout juste magique. Et peut-être bien somptueux aussi.

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Comment imaginer la soirée autrement alors qu'un moment propice
à la danse, la transe et l'illumination?
Force est d'admettre que ces trois adjectifs correspondraient à merveille à ce qui semblait être arrivé à Shingai, prise d'une frénésie certaine (ou d'une folie notoire, c'est selon ^^).
En effet, confiante et survoltée, la jeune femme s'est montrée rayonnante, en parfaite harmonie avec ses musiciens, et a porté son concert à l'image d'un vrai show, aussi imprévisible qu'elle, ce qui permettait assurément une interaction très forte avec le public.
De surprise en surprise, la belle est apparue en tenue rouge et noire et nous a vite gratifié d'un lancer d'escarpins sitôt le premier morceau achevé pour se retrouver ensuite en soutien-gorge une bonne partie de la soirée! De là, c'était comme si la scène lui appartenait.
Elle gérait l'espace de ses mouvements et son jeu scénique était sans doute aussi intense que sa voix... Entre danses effrénées nu pied, chants en plein milieu du public pour le titre Atticus, roulades par terre, escalade sur les épaules d'un jeune inconnu et chorégraphie inopinée sur la grosse caisse à plusieurs reprises, il serait de mauvaise foi de ne pas avouer qu'elle a donné le meilleur d'elle-même dans sa musique comme dans sa sensualité décalée.
Et si sa voix paraissait un brin essoufflée par moment, légèrement éraillée aussi, on ne pourrait que lui pardonner, sous couvert d'un dynamisme "live" sans limites et de la dernière date de la tournée du groupe.

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Mais il serait un peu goujat tout de même de ne pas évoquer les autres membres...
Dan Smith par exemple, guitariste déjanté, tout de slim et de chaussures argentées/pailletées vêtu, a su mettre l'ambiance à sa manière lui aussi, en se montrant d'une part en totale adéquation avec Shingai au sein de sa performance, mais plus encore dans sa façon de se démarquer lors d'un solo à la guitare particulièrement impressionnant. On a ainsi pu en déduire que ce sacré personnage était bien meilleur musicien qu'il ne parlait français:
"Bonsoir Paris, tu vas bien, je content d'être là" et ce, ad fine...
Bien tenté tout de même et humour à la sauce dérision garanti ^^
Mention spéciale également pour Jamie Morrison, le batteur chevelu au talent inné et qui s'est démené comme un diable tout du long de la soirée, laissant les percussions guider le concert et ses baguettes dans un enthousiasme débordant.
J'ai enfin pu noter l'ajout de deux choristes, souriantes et sympathiques, qui amenaient à l'ensemble un apport de charme tel un spectacle un peu "cabaret".
Certes, leurs chorégraphies n'étaient pas toujours bien en rythme et elles se laissaient aller en toute liberté, mais leur bonne humeur quant à elle, s'affichait comme fichtrement contagieuse.
Un bonus assuré pour le concert.

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Il semblerait alors que la soirée fut aussi bonne qu'imprévue. Mieux que ce que j'imaginais même, puisque je me suis vue danser à moultes reprises et bien malgré moi. Damned!
Et s'il est évident que je regrette un peu, voire beaucoup, de n'avoir pas entendu tous mes titres fétiches du premier album (le jour où je serai pleinement satisfaite, je vous le ferai savoir...), il m'a semblé de bon ton cependant de mettre en avant leur nouvel opus, comme une volonté d'affirmer leur évolution musicale vers une pluralité certaine, sorte de maturité naissante. C'était un choix à faire et les Noisettes ont osé. Pas si mal à bien y penser.
D'autant plus que sans lenteurs ni temps morts, le concert, perdu dans on ne sait quelle époque, était joliment éparpillé à l'image du groupe:
Un groupe en perpétuel mutation et qui n'en finit plus de séduire.
Trash mais pas trop, on en redemande!
Jolie soirée :)

-Livy-

--> Le Myspace de Noisettes <--

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