Un été de folie, même à Paris!
Parce que même l'été à Paris peut devenir attractif si tant est que l'on y mette un peu du sien et qu'on se motive pleinement à sortir de sa tanière, voici quelques bons plans, rendez-vous attendus et sorties culturelles ou artistiques à ne point laisser passer pour tous les parisiens en manque de sensations nouvelles et d'un brin de fraîcheur rêvé!
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Qu'ouis-je? Vous avez dit "concerts"?
Il était tout naturel que je débute cette petite session avec mon péché mignon par excellence.
En effet, comme chaque année, le festival Fnac Indétendances auquel je ne manque jamais d'assister, ne serait-ce que pour quelques soirées est, selon moi, l'atout majeur de Paris Plage.
(Évènement que, vous le saviez sans doute déjà, je n'apprécie guère ^^)
Il mérite de plus pour cette version 2009 une attention toute particulière puisque s'il ose bien sur distiller une fois encore dans nos oreilles gourmandes de la bonne musique, il se déplace également du pont de Sully au parvis de l'Hôtel de Ville. Une excellente initiative qui permettra sans doute à tout un chacun de respirer d'avantage sans se prendre pour une petite chose fragile écrasée en pleine foule et ainsi profiter de ces concerts gratuits, bien souvent révélateurs de bonnes surprises, comme il se doit.
Le programme musical qui par ailleurs s'échelonne de la fin juillet à la mi-août chaque week end en général (et même un mercredi!) s'avère plutôt alléchant dans son ensemble, très éclectique également, et je note entre autres et parmi mes préférences, de petites idées qui me trottent dans la tête telles "Stuck in the sound", "The Elderberries"," Housse de Racket" ou encore "La rue Kétanou".
Enfin, je me réserve le plaisir joliment décalé de revoir Cocoon une fois encore et celui, non moins charmant, de découvrir Charlie Winston en pleine performance live...
Bref, un festival parisien des plus impromptus et en totale liberté, pour une dose de bonheur en toute facilité.
Et si enfin vous êtes désireux d'en savoir un peu plus, le programme dans son intégralité se trouve [ici].
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Les cinéphiles seront comblés et les autres aussi puisque la Mairie de Parie offre cette année encore la possibilité de savourer en toute gratuité des séquences cinématographiques en plein air (13 en tout) dans les parcs, jardins et autres lieux verdoyants ou typiques de la capitale, et ce tout au long du mois d'août.
Le sessions des années précédentes ayant été un réel succès saupoudré du charme atypique d'un cinéma à la belle étoile, il me paraît évident que je vais m'y rendre cette fois encore, petite laine à l'appui, pour ce moment si particulier que je n'ai de cesse d'apprécier.
Comme le programme s'avère diversifié et mêle habilement les époques aux genres, tout le monde pourra amplement y trouver son compte en fonction de ses goûts et de ses envies. C'est ainsi avec entrain que j'irai sans doute assister à quelques projections. Mon choix se portera sûrement sur le magnifique Tchao Pantin de Claude Berri, film ô combien marquant dans lequel Coluche s'est surpassé, excellant dans un rôle à la fois sombre et délicat.
Puis j'enchaînerai sur Boudu sauvé des eaux, ce qui n'est pas une surprise en soi lorsque l'on connaît l'attachement cinématographique que je voue à Jean Renoir et l'admiration portée à son travail.
Pour finir en beauté, mes goûts pencheront du côté du très tourmenté Dans Paris de Christophe Honoré, film dont j'avais déjà fait la critique [ici] et qui possède pour moi cette symbolique emplie de tant de souvenirs...
Les amis du septième art sauront alors apprécier à sa juste valeur quelques soirées parisiennes à forte densité poétique.
Et pour plus d'informations et moins de bla bla, il vous suffit de cliquer [ici].
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Une exposition en hommage Charles Darwin au parc de Bagatelle destinée à un large public, c'est ce qu'il se trame en ce moment même... Une occasion unique et inespérée d'allier le charme de ce jardin hors-normes dans lequel je n'ai de cesse de rêver à un moment culturel riche et varié, d'une grande rareté de surcroît.
En effet, pour célébrer les deux cents ans de la naissance du célèbre scientifique, la Mairie de Paris organise en 2009 une "exposition-balade" exceptionnelle dans un cadre qui l'est tout autant, consacrée à Darwin, sa vie et son oeuvre.
Tout un programme et bien plus encore!
A Bagatelle donc, et sous la forme d'un parcours qui se déroule en trois étapes (Trianon, Cour d'Honneur et Galerie du parc), on saura y apprécier une rétrospective générale de l'homme qu'il était afin de nous permettre de mieux appréhender son travail en tant que scientifique et naturaliste mais aussi l'histoire de sa vie, entre isolement, hésitations et succès, tout comme son exaltation à l'égard de la biologie. Naturellement, ses études les plus importantes ainsi que sa fameuse théorie de l'évolution et sa reconnaissance auprès de ses pairs seront abordées, mais on y trouvera également des indices et explications sur sa passion des herbiers, documents et objets divers qu'il n'a cessé d'amasser pour mieux s'y intéresser...
Le tout promettant d'être captivant, le jardin de Bagatelle en prime, c'est sans aucun doute un rendez-vous à ne pas manquer dont vous pourrez également vous délecter à la rentrée et jusqu'au 1er novembre de cette année!
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Parce que la Tour Eiffel est avant tout l'emblème vivante de Paris et que, parisienne de coeur, je n'ai jamais poussé le vice jusqu'à la visiter (c'est une honte, j'en conviens), je compte bien me rattraper ces prochains jours en jouant les touristes dans ma propre ville et puis surtout en me rendant à l'exposition qui lui y est consacrée et qui se déroule au premier étage ainsi que dans les escaliers de notre cher monument.
L'épopée Tour Eiffel me paraît en effet un excellent moyen d'apprivoiser celle que je vois tous les jours en proposant des objets, affiches, gravures, photographies ou dessins, tous voués à constituer une sorte de genèse de la Tour, nous livrant par la même occasion moultes petits secrets et anecdotes insolites autour des origines de sa création.
Comme l'aventure ne s'arrête pas là, les panneaux illustrés (environ 300) sont également complétés par des films, écrans et autre matériel high-tech présentant la Tour Eiffel comme on ne l'a jamais vu et destinés à rendre l'évènement plus interactif encore, dans un réel esprit de modernisme et d'innovation, à l'image de notre monde actuel.
Huit thèmes nous sont ainsi proposés pour un expo-visite aussi sympathique que ludique.
Et c'est avec joie enfin que je franchirai les (quelques) marches de l'édifice sacré pour un moment qui, sur les traces de sa naissance lors de l'exposition universelle de 1889, risque de vraiment me captiver.
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Tous à vos lianes!
Et je dois admettre que c'est un bien curieux évènement que celui-ci car même je ne suis pas a priori particulièrement adepte du grand Tarzan dans toute sa splendeur (bien que son cri soit évidemment addictif, cela va de soi ^^), la thématique en soi d'une telle exposition est pour le moins originale, me laisse pantoise et attise ainsi ma curiosité. Par ailleurs, l'idée de m'offrir le luxe d'un moment passé au musée du quai Branly me fait demeurer dans un état plus qu'enthousiaste tant ce lieu est révélateur pour moi de délicieux souvenirs et d'un autre côté, Tarzan me semble, outre l'aspect culturel, parsemée d'une forte teneur ludique, ô combien souhaitée en ce désert joli mois d'été.
Quel endroit trouver de mieux alors que ce musée parisien si singulièrement exotique pour se perdre tout un après-midi durant?
Il paraît de plus que l'exposition en question, loin de se poser comme la frêle esquisse d'une légende populaire, s'avère être plutôt complète. Sur fond de musique africaine, elle présente un parcours empli d'objets et symboles insolites et s'attarde d'une part sur son auteur Edgar Rice Burroughs revenant alors sur tout le questionnement qu'il se faisait d'un continent inconnu, puis sur son dessinateur de façon concise, nombreuses planches à l'appui, pour enfin retracer dans son intégralité le mythe de notre héros pas comme les autres, devenu un véritable phénomène à travers la littérature, la bande-dessinée et surtout le cinéma.
On se laissera donc tenter, pure folie d'été, le temps d'une petite virée en pleine jungle imaginaire.
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Compte à rebours... Plus que quelques jours seulement pour assister à l'exposition-phare du Centre Pompidou qui met depuis quelques mois sur le devant de la scène le grand Vassily Kandinsky, peintre avant-gardiste et pionnier de l'art abstrait.
Sa rétrospective, qui présente une vision de l'artiste pour le moins complète et haute en couleurs, promet un moment exceptionnel. Elle se déroule de façon chronologique selon ses pérégrinations et théories ainsi qu'en fonction de l'approche progressive de son art et de l'évolution de son oeuvre propre.
D'autant que j'en sais, l'évènement se révèle tout aussi pertinent que riche en émotions et offre au spectateur une approche singulière du travail si indéfinissable de Kandinsky, levant le voile sur certaines incompréhensions et nous mettant sur la voie de son cheminement.
Une véritable (re)découverte spirituelle, intellectuelle et artistique, cela va sans dire.
C'est ainsi au moyen d'une centaine de ses peintures, notamment issue de la série des "Impressions" et des "Improvisations", qu'on se fera sa propre idée de l'artiste et de son insertion dans la société par le biais d'un art qui aujourd'hui encore, demeure controversé mais perpétue tant de questions.
Une belle preuve de modernisme pour un évènement qui bien qu'ultra-médiatisé mérite amplement un petit déplacement en ce (beau) mois d'été.
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Attention évènement!
A l'occasion du centenaire de la naissance d'Henri Cartier-Bresson, le MAM propose en ce moment même une exposition "best of" de quelques unes de ses photographies incontournables et là déjà, on ne peut qu'approuver l'idée.
Par ailleurs, le concept en tant que tel a le mérite de ne point se montrer des plus banals puisqu'il est en fait la
reconstitution d'une exposition itinérante qu'avait déjà réalisé l'artiste dans les années 70.
Les amateurs du genre apprécieront alors la thématique et se délecteront de quelques 70 clichés choisis à l'époque par le photographe et tous exposés à l'état brut, c'est-à-dire sans les fioritures habituelles des expositions actuelles.
(présentation sobre sur supports parfois abîmés.)
On y retrouvera ainsi des photographies poignantes et gorgées d'émotions tout autant que celles au détail inattendu du quotidien, ainsi qu'une actualité parfois brûlante, autant d'atouts qui ont fait la renommée de ce photographe voyageur hors du commun.
C'est ainsi que je me ferai un plaisir de vous donner moultes détails dans un prochain billet parce que pour avoir déjà assisté à l'évènement, je peux d'ores et déjà vous dire qu'il valait le détour.
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Auto-persuasion.
J'aime Paris au mois d'août.
J'aime Paris toute l'année.
Et c'est un peu vrai à bien y penser,
Il y a tellement en moi de futur et de projets...
Mais la tête pleine d'envies et d'idées,
L'esprit un peu trop esseulé,
Et les jambes déjà fourbues de courir d'évènements en musées,
J'attends juste avec une impatience démesurée
Que les gens de mon entourage daignent enfin rentrer.
-Livy-