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Livy Etoile
11 juillet 2009

Bonjour l'été! Et retour sur le cinéma printanier ;)

En retard, en retard, je suis toujours en retard et pas qu'un peu! D'ailleurs, ce billet cinématographique printanier planté en plein milieu de mon été tend bien à le prouver, reflétant ainsi l'évidence même de mon penchant affligeant pour la procrastination.
Mais comme en témoigne un bon vieil adage, "mieux vaut tard que jamais" et je m'en serais alors voulue de passer à côté de quelques comptes-rendus de films pour une simple histoire de timing et parce qu'envers et contre tout, j'éprouve en moi le plaisir simple d'écrire.
C'est que si je me fais toujours une joie d'aller au cinéma -bien qu'en ce printemps, force est de reconnaître que je ne me sois franchement pas bousculée pour atteindre mes salles obscures préférées- j'oublie finalement mes annotations scrupuleusement détaillées dans un recoin de mon carnet d'idées et finis la plupart du temps par les laisser choir de part et d'autre, les mettre de côté et tout bonnement ne plus y penser.
Certains films toutefois, méritaient que je ressorte les désormais "souvenirs" du grenier pour un rapport des plus diversifiés qui a su aussi bien me transcender que me décevoir parfois, mais qui est toujours parvenu à attiser curiosité, instinct critique, neutralité ou animosité, dévoilant ainsi tout le pouvoir que le cinéma peut avoir sur moi.

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Des coups de coeur magnifiques!

Good_morning_England

Good morning England de Richard Curtis

Ca parle de quoi?
"Au milieu des années 60, Carl, lycéen un peu perdu, est envoyé par sa mère sur le bateau de son parrain en mer du Nord. Il découvre alors que le bateau en question est en fait le "Radio Rock", une radio pirate fortement poursuivie par le gouvernement et qui diffuse sans interruption la musique qui affole l'Angleterre: le rock n' roll! Dés lors, Carl va être le témoin d'expériences inédites, faisant à bord la connaissance de personnalités hautes en couleurs, au sein d'une aventure trépidante, farfelue et inoubliable qui se déroulera naturellement toute en musique."

Les mots me manquent, c'est toujours ainsi.
Il y a tant de choses à dire sur les films de cet acabit que l'on se sent soudainement tout petit et si Richard Curtis nous avait habitué à des comédies romantiques plutôt plaisantes jusqu'à présent, il sort cette fois complètement des sentiers battus pour s'attaquer à un tout autre registre et nous livrer un long-métrage irrésistible.
Du rire aux larmes, Good morning England nous emmène ainsi dans d'intrépides aventures au côté déjanté indéniable, nous dévoilant progressivement sa galerie de personnalités incongrues et attachantes au sein de situations des plus cocasses. Un brin transgressif mais toujours de bon ton, le film est à lui seul un condensé d'énergie et de dynamisme qui se laisse savourer comme un bon vieux vinyle, au rythme d'une bande-son absolument hallucinante que l'on n'aurait de cesse de se repasser en boucle.
C'est ainsi qu'une flopée de morceaux rock aux notes mémorables se distillent au fil de l'histoire, efficaces en diable, et laissent derrière eux un goût acidulé tout comme l'emprunte indélébile d'un scénario décalé et exubérant qu'on apprivoise au gré d'aventures et d'imprévus, tous plus insensés les uns que les autres. Un flot de couleurs et quelques grammes d'émotion plus tard, tout le talent développé par des acteurs aussi crédibles que surprenants est largement prouvé et le nouveau bébé de Richard Curtis se révèle être LE film number one de ce printemps, au point même de vouloir vivre une expérience semblable au moyen d'une machine à remonter le temps.
On en ressort alors la tête pleine de rêve et le sourire aux lèvres avec l'idée certes d'avoir passé un excellent moment mais celle encore d'avantage ancrée de n'avoir point perdu son temps et de s'être laissé pousser des ailes dans une comédie où la délicatesse n'a d'égal qu'un charme inné, un tantinet débridé et volontairement désopilant.
Je conclurai enfin avec un "Rock n'roll is not dead" bien à propos puisque ce film coup de coeur est un hommage magistral aux 60's et à la pop-rock de l'époque et que dans un grand élan passionné, je ne peux que lancer par le biais de ces quelques mots une standing ovation des plus enjouées.

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Coraline

Coraline de Henry Selick

Ca parle de quoi?
"Coraline qui vient d'emménager dans une nouvelle maison et dont les parents ne s'occupent guère s'ennuie à mourir et va finir par découvrir un monde parallèle le jour où elle décide de franchir une porte secrète. Mais ses aventures dans ce nouveau monde qu'elle pense de prime abord merveilleux se révèleront bientôt plus sombres, surtout lorsque ses "faux" parents décident de la garder enfermée auprès d'eux pour toujours..."

Que dire de ce magnifique bijou d'animation si ce n'est qu'il nous emmène dans un monde imaginaire palpitant où la simplicité des rêves et autres bonheurs d'enfances côtoient un univers bien plus sombre et inquiétant, dans une étrange ambiance au parfum acidulé et délicieusement singulier. Coraline est juste une réussite, une vraie, qui nous émeut et nous fait frissonner de plaisir autant que d'effroi.
C'est que le conte, mêlant habilement les angoisses à la féerie, nous entraîne avec lui dans un tourbillon d'aventures qui tend à la fois aussi bien du merveilleux que d'une fable plus actuelle, apportant même à l'ensemble par moments, une petite touche gothique, absolument craquante. Ainsi, les péripéties allant bon train, l'univers artistico-forain se révèle lui aussi de la façon la plus plaisante possible avec une qualité d'animation incroyable, en même tant que le scénario développe toute l'ampleur de sa richesse et maintient sans sourciller un suspens évident du début jusqu'à la fin.
On évoquera alors l'originalité pour les plus jeunes ou la magie engendrée pour les plus rêveurs d'entre nous mais qu'importe après tout puisque le film s'accorde à mettre tout le monde d'accord sur l'étonnement perpétuel qu'il laisse derrière lui et le tourbillon exquis au goût de nouveauté qui nous emporte sitôt les premières minutes commencées.
Créativité, inventivité, légèreté entrecoupée d'une noirceur époustouflante...
Selick court décidément avec brio sur les traces de Tim Burton (et ce n'est pas une première, surtout si l'on prend en compte L'étrange Noël de Monsieur Jack) pour faire de son film d'animation l'un des plus beaux moments de rêve et de fantaisie de ces dernières années.

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Du bon, du moins bon...

Coco_avant_Chanel

Coco avant Chanel de Anne Fontaine

Ca parle de quoi?
"L'histoire de Coco Chanel et son parcours de femme moderne et atypique à une époque où les conventions oppressantes étaient de rigueur, partant de son enfance d'orpheline puis de la simple petite couturière rebelle qui chantait dans les cabarets pour arriver enfin à sa vie pseudo-mondaine sous l'aile de son protecteur Etienne Balsan, avant de fonder à elle toute seule son empire de la mode et du luxe, tout en sachant qu'elle ne serait jamais "la femme de personne"."

Et un biopic de plus, un, parce que de toute évidence, c'est une tendance cinématographique à laquelle on n'échappe pas ces temps-ci...
Ce dernier en revanche m'a laissé sur une impression des plus mitigées parce que si je ne me suis pas pour autant ennuyée durant la séance, je ne suis pas non plus parvenue à saisir le côté réellement captivant de cette histoire vraie qui pourtant m'intéressait grandement, et le jeu d'Audrey Tautou que tant de personnes ont trouvé magistral ne m'a pour ma part pas fait grand effet. Il m'a semblé qu'elle en faisait trop ou pas assez dans le sentimentalisme mais que toute cette mascarade manquait cependant fortement de naturel et je n'ai pu m'empêcher alors de faire la comparaison avec Sylvie Testud qui resplendissait quant à elle dans le rôle de Françoise Sagan au printemps 2008.
J'ai également trouvé dommage les choix d'Anne Fontaine dans sa mise en scène de l'histoire et ai regretté, puisque je ne suis pas parvenue à rentrer dans le film en fin de compte, une dose de sensibilité féminine acérée qui aurait été la bienvenue si tant est qu'on se soit un peu penché sur les premiers pas de Coco Chanel dans l'univers de la couture et qu'on ait eu l'envie de ressentir les mêmes émotions de liberté et de rébellion qu'elle, en l'espace d'une soirée.
Il faut dire que le sujet était une mine d'or en soi et que ce film, traité différemment, aurait vraiment pu être une merveille.
Cependant, Coco avant Chanel m'a semblé comme bridé et parsemé d'un trop plein d'impressions avérées ou non sur le personnage, point de vue auquel je n'ai que moyennement adhéré et qui a consisté à en faire un film certes pas mauvais en soi mais pas transcendant non plus, déversant une image tellement lisse et plate qu'elle ne laissait rien transparaître, si ce n'est de l'académique pur et simple.
Il reste néanmoins le somptueux défilé Chanel de la scène finale et quelques bons passages "d'époque" rattrapant l'ensemble, ce à quoi je préfère me rattacher pour demeurer sur une note finale un brin positive malgré tout.

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Anges_et_d_mons

Anges et Démons de Ron Howard

Ca parle de quoi?
"Robert Langdon est cette fois sollicité par le Vatican afin de percer à jour l'Illuminati, une confrérie secrète, organisation clandestine puissante et qui représente une menace certaine pour l'Eglise Catholique. Aidé dans sa mission par une scientifique italienne au tempérament énigmatique, il va devoir affronter au sein de lieux cultes et anciens les forces du mal et déjouer les pièges d'une bombe redoutable sur le point d'exploser."

Après l'adaptation décidément médiocre du DaVinci Code de Dan Brown au cinéma sorti en 2006, j'avoue être partie sur un a priori des plus moyens pour Anges et Démons et dans un sens, il fallait me comprendre! Mais c'était sans compter les atouts bien plus nombreux de ce nouvel opus car étonnamment, je n'ai pas ressenti la déception incroyable à laquelle je m'attendais. Bien au contraire, je me suis trouvée confrontée à une plutôt bonne surprise puisqu'il m'a semblé cette fois que sans pour autant être un grand film, celui-ci surpassait largement le premier volet de par ses effets de montage tout comme son scénario, nous emportant alors dans une intrigue fascinante et bien ficelée, à l'image d'un jeu de piste résolument sympathique.
Les images de Rome défilant et nous dévoilant quelques lieux magiques m'ont d'ailleurs rappelé le souvenir d'un joli voyage effectué il y a de longues années dans la capitale italienne et malgré, bien sur, quelques entorses faites au roman que je n'ai pas manqué de souligner, je me suis vue, sans doute plus que je ne l'aurais pensé, me prendre au jeu des énigmes et des courses-poursuites avec tout le plaisir que peut engendrer ce cinéma de divertissement.
Du divertissement oui, c'est exactement cela.
Avec des séquences "action" actuelles au possible, un Tom Hanks très à l'aise dans son rôle et l'aspect historico-mystique cher à l'univers de Dan Brown en prime, mais en évitant cette fois le côté horriblement prétentieux et bavard du Da Vinci Code. Ainsi, à l'exception des quelques scènes finales qui auraient pu être sacrément raccourcies pour éviter un certain aspect pompeux et quelques longueurs inutiles, il se trouve qu'Anges et Démons reste un polar tout à fait acceptable et riche de plein de petites anecdotes truculentes à découvrir...
Pas si mauvais, finalement.

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Bof...

OSS_117_Rio

OSS 117, Rio ne répond plus de Michel Hazanavicius

Ca parle de quoi?
"Après ses mésaventures au Caire, l'agent secret Hubert Bonisseur de la Bath est cette fois-ci envoyé en mission à Rio de Janeiro pour récupérer un microfilm détenu par un ancien dignitaire nazi. Toujours bien entouré de jeunes et séduisantes jeunes femmes, armé de son humour très "second degré" et de ses pratiques infaillibles, notre homme s'en sortira t-il cette fois?"

Voici un film qui, à l'image du précédent OSS 117 (Le Caire, nid d'espions), est à prendre au 18 ème degré si ce n'est plus. L'humour y est volontairement décalé et loufoque voire de pire en pire et les péripéties improbables s'accumulent, rendant l'ensemble totalement incohérent, le contraire aurait été dommage.
Ainsi, on ne va pas voir ce second volet pour un quelconque rendu intellectuel ou se prendre au sérieux mais plutôt pour s'offrir une séance impertinente et drôle, laissant les gags conventionnels au placard mais entamant des répliques qui n'ont de cesse de surprendre et de dérouter. Jean Dujardin campe alors son personnage dans la joie et la bonne humeur et prend un malin plaisir à jouer le rôle de cet agent secret pas comme les autres tout autant que nous adorons le voir se démener au sein de mésaventures irrésistibles qui sont autant de petites références à déceler au détour d'une scène ou d'une autre.
S'échappant ainsi des autres comédies à la française, le film devient marquant de par la bêtise pathétique et toute en préjugés dégagée par son personnage principal, ce qui en fait sa force absolue, sorte d'ironie malicieuse décidément bien amenée.
Cependant, le film n'échappe pas d'une part à quelques lenteurs et par ailleurs, l'effet de surprise du premier opus en moins, l'originalité qui émanait avec bonheur du Caire, nid d'espions en prend ici pour son grade. L'ensemble possède de ce fait un rendu plus "tiré par les cheveux" afin d'en faire toujours d'avantage et d'inciter à rire, coûte que coûte.
Il en demeure une perte de spontanéité et une petite touche de lourdeur donc, qui contribue à le classer selon moi dans la catégorie "bof".
A déguster oui, mais avec modération. On vous aura prévenu!

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A ne pas voir!

Confessions_d_une_accro_au_shopping

Confessions d'une accro au shopping de P.J. Hogan

Ca parle de quoi?
"Les mésaventures de Becky Bloomwood, une jeune fashion-addict gaffeuse et pétillante qui croit en la magie des vêtements plus qu'en toute autre chose au monde pour se remonter le moral. Cependant, si la jeune femme continuer d'acheter jusqu'à s'endetter à un point de non retour, sa vie va prendre une nouvelle tournure, bien surprenante, lorsqu'elle va devenir la chroniqueuse célèbre d'un journal financier."

On aurait pu s'attendre à un nouveau film girly pour dindes en manque de sensations vestimentaires, ce qui n'aurait pas été désagréable au demeurant (car fille, je suis ^^).
Seulement voilà, il se trouve que celui-ci se révèle être un véritable raté. Et si le livre de Sophie Kinsella ne volait déjà pas très haut en matière de chick lit mais se laissait tout de même lire, l'adaptation cinématographique est bien plus affligeante encore, nous dévoilant un contenu totalement vide, un scénario téléphoné qui traîne en longueur et une histoire d'amour dont je n'oserais trouvé un qualificatif exact, pour ne pas être trop méchante.
Alors certes, j'en ai entendu plus d'une dire qu'elles avaient passé "un moment gentillet et détendant" mais quelle déception tout de même pour ce long-métrage qui se voulait attirer dans les salles obscures les modeuses averties, en se mettant dans la mouvance du génialissime Diable s'habille en Prada. Une comparaison des plus curieuses je dois dire car nul doute qu'il ne lui arrive pas à la cheville (ou encore plus bas) et tend d'avantage du roman-photo ou de la série B, jouant la carte de la parodie de façon outrancière et devenant au final à la limite du supportable.
Si l'on ajoute à cela les tenues hideuses au goût des plus douteux portées par l'héroïne sensée être une fashionista, il ne reste rien à garder de ce film niais et indigeste si ce n'est peut-être le foulard vert, fil conducteur symbolique de l'histoire et seule légèreté élégamment féminine au sein d'un ensemble ennuyeux à mourir.

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En attente d'être vus sous peu, mais très en retard!

Etreintes brisées de Pedro Almodòvar

Antichrist de Lars von Trier

Looking for Eric de Ken Loach

-Livy-

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Commentaires
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Eh oui, "Coraline" a réussi à enchanter voire envoûter bien du monde il semblerait... et on le comprend, étant donné sa qualité!<br /> Quant à "Good morning England", il n'est jamais trop tard d'autant plus que le film ayant eu son petit (enfin, grand) succès, tu devrais parvenir à le trouver encore dans quelques salles obscures je pense alors fonces-y, tu ne le regretteras pas ^^
K
ah j'ai trop envie de voir Goodmorning England!!<br /> et j'ai aussi adoré l'univers de Coraline.
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Roxy & Kaal:<br /> Je suis allée jeter un coup d'oeil sur votre blog et en tant que cinéphile, ça me plaît tout naturellement alors j'y retournerai avec plaisir :)<br /> <br /> Emma:<br /> Eh bien moi, pour Coraline, je suis allée à Alésia. Il va falloir que je me bouge un peu de mon quartier de toute évidence!<br /> <br /> Et puis en ce qui concerne la couture, je t'aiderai pour les chaussettes si tu veux :D<br /> De toute façon, je me dis que nous les filles, avons toutes des talents cachés. Alors c'est vrai que j'aime bien customiser un peu mes vêtements pour ma part mais en revanche, je suis une cuisinière pitoyable comme tu n'as pas idée! On ne peut pas savoir tout faire après tout ;)<br /> Bises!
E
Ah les marinières Armox Lux... Rien que d'en parler j'ai envie de retourner à la boutique juste pour les voir (non, non, pas pour en acheter !!)<br /> C'est une excellente idée d'en avoir acheté une "fausse" chez Promod pour l'arranger à ton goût. J'aimerais tant pouvoir faire ça moi aussi... mais je ne sais même pas repriser une chaussette ^^<br /> Ah ! Sinon, pour "Coraline", je l'ai vu au MK2 Quai de Seine ou Quai de Loire, je confonds toujours les deux !<br /> Bises.
R
Nous t'invitons à venir voir nos critiques!<br /> Bonne continuation!
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