Martin Solveig à l'Olympia... C'est la vie!
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Il a la tête de "Monsieur tout le monde" à l'exception près qu'il n'est comme personne.
Et sa musique, tout comme son personnage, génère ce petit côté imprévisible qui révèle toute l'ampleur de sa créativité, amenant dans la foulée une véritable touche de génie qui pour un peu, se dissimulerait presque dans la normalité. Mais que nenni!
Lui? C'est Martin Solveig, notre DJ de renom "so frenchy", plutôt ciblé "house music" et qui s'est emparé il y a déjà un bon moment de la scène électro mondiale pour la modeler, la façonner à sa façon et finalement la transcender totalement.
Avec David Guetta, Bob Sinclar ou encore Laurent Wolf, il fait partie des plus grands et multiplie ses prestations à l'échelle internationale. Pourtant, bien loin de se cantonner à de simples shows de musique électronique ou de balancer des sets répétitifs, le sieur Solveig a plus d'un tour dans ses platines et n'a de cesse de se renouveler, de bien s'entourer et d'innover, développant une tendance multiple, étrangement avant-gardiste et grand public à la fois. Une spécificité qui le rend en quelque sorte incontournable pour les adeptes du genre mais aussi pour tous les autres, avides de découvertes musicales.
C'est ainsi avec brio qu'il nous a offert en ce début de juin un concert spécial et surtout rarissime, le temps de se produire pour une seule (enfin deux, comptez la date supplémentaire) soirée dans la non moins célèbre salle de l'Olympia, accompagné exceptionnellement de tous ses musiciens, proches et acolytes qui l'ont suivis toute sa carrière durant et continuent d'en faire autant.
Ce concert unique valait évidement son pesant d'or et méritait pour la peine que je prenne la plume afin de vous en faire un "léger" condensé.
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Oui parce que force est d'admettre qu'on n'a pas vraiment l'habitude d'assister au concert d'un DJ... Concert et DJ, seraient-ce deux mots qui pourraient s'accorder?
On aurait plutôt tendance à voir le premier mixer sans peur et sans reproche jusqu'au bout de la nuit, platines à l'appui et casque vissé aux oreilles. Alors en festival en plein air, le concept pourrait encore paraître crédible sous couverture de faux-airs de technival, mais imaginez-vous donc que ce DJ se retrouve dans une salle mythique et qu'il se lance sans fil de sécurité en acoustique dans un show endiablé où l'accompagnent certes sa table de mixage mais aussi une batterie, une guitare ou un piano?!
Du jamais vu pour un moment tout bonnement hallucinant.
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Inutile alors de vous dévoiler mon attrait évident pour cette soirée mémorable car si j'aime les concerts atypiques dans leur globalité, celui-ci l'était bien plus encore et je me suis vue sincèrement comblée, oscillant entre un show habituel -de très bons morceaux en prime- et une ambiance évidemment dansante, à presque en frôler la boîte de nuit mais sans les mauvais aspects de la chose. Le visuel quant à lui demeurait sans failles puisqu'attrayant, proposant un show haut en couleurs, des jeux de lumières et stroboscopes puissants ou encore des néons propres à l'emblème du dernier album de Martin Solveig, C'est la vie.
Il ne faut pas oublier non plus qu'on était à l'Olympia, c'est-à-dire une salle climatisée à l'acoustique irréprochable et tous ces petits riens ont sans aucun doute contribué beaucoup à la réussite de ce show hors du commun.
Beaucoup oui, mais pas seulement...
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Selon moi, un concert réussi est avant tout un travail de fond, entendez par là le fruit d'une implication totale de la part des artistes, une communion avec le public et une envie furieuse de se produire sur scène afin d'être là à savourer le moment présent, tout en ne manquant pas de dévoiler de véritables talents artistiques.
Une notion qui n'a en rien échappé à Martin Solveig puisque je ne saurais que dire si ce n'est que cette soirée était un véritable petit bijou, nous offrant une richesse et une pluralité musicales exquises, doté d'une intensité incroyable.
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Les morceaux se succédant ont donné lieu à une sorte de concert "best of" comme je les aime tant puisque lui et ses musiciens, fougueux et imprégnés, ont revisité une partie importante du répertoire de l'ami Martin, privilégiant d'avantage peut-être les derniers albums pour la raison évidente que certains morceaux étaient moins facile d'adaptation que d'autres en mode "acoustique avec musiciens".
Qu'on ne s'y méprenne pas cependant, tous les morceaux à succès qui avaient fait fureur dés leur sortie dans les bacs étaient au rendez-vous et ils ont laissé sur leur passage un vent passionné pour un public aussi déchaîné que conquis, jolie foule en émoi qui saute et danse au son de la musique et du sol décidément très rebondissant de l'Olympia...
Hystérie totale devant Rejection, Rocking Music, C'est la vie!, Something better, 1 2 3 4, Jealousy, I want you pour du bonheur comme s'il en pleuvait au demeurant.
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Ceci étant, loin d'appliquer des sets conventionnels de musique électronique et de s'y tenir du début jusqu'à la fin du show (même si là était tout de même l'attrait principal évidemment), la mixité et la recherche de musicalité se trouvaient également au programme, laissant place à une diversité culturelle des plus passionnantes au sein même de morceaux qui tendaient aussi bien vers l'électro que d'autres genres, notamment quelques phases "afro" vraiment plaisantes et entraînantes à souhait. C'était sans doute d'ailleurs le but d'un tel concert plutôt que d'un simple mix puisque Martin, libre comme jamais et affranchi de nombreuses contraintes, pouvait emmener son public dans de vastes contrées qu'il lui aurait été parfois difficile d'exploiter de la sorte en boîte de nuit.
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C'est ainsi qu'il s'est entouré pour son show de très bons musiciens et de chanteurs/chanteuses aux voix puissantes et à la créativité évidente, ceux-là même qui ont contribué aux enregistrements studios des morceaux des différents albums et des clips de surcroît. Une raison supplémentaire alors d'apprécier ce moment si peu conventionnel qui, au beau milieu d'une électro-house efficace comme jamais, se voyait transformer par quelques notes d'une reprise d'un morceau de Nirvana, un trémolo jazzy, une séquence r'n'b ou une chanson tribale, le tout entonné par des artistes passionnés avec Martin Solveig en personne en première ligne, impliqué dans son concert, le mixage, les chorégraphies et le chant comme vous n'en avez pas idée. (multitâche, le garçon ^^)
Et les surprises ne s'arrêtaient pas là. Je repense tout particulièrement à son ami "from Chicago" venu interprété quelques titres et dont la voix singulièrement envoûtante lui donnait d'emblée des similitudes avec le talentueux Buckshot Lefonque... une vraie merveille.
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La soirée se déroulant alors dans l'harmonie la plus déjantée possible (eh oui) n'a laissé aucun répit à l'ennui ou aux longueurs qu'on observe parfois -surtout dans la fosse- à un moment donné où fatigue et lassitude viennent à nous gagner.
Seulement là, c'était simplement impossible. L'alternance des morceaux entraînants (en grande majorité) et des plus lents était aussi pertinente qu'efficace, le concert d'une longueur raisonnable, et l'engouement du public se révélait ainsi dans toute sa splendeur à mesure que sur scène, les petites touches magiques de talent se bousculaient.
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J'en retiens également un Martin Solveig très humble à notre égard et sincèrement touché par son spectacle à l'Olympia, ce qui m'a permis de l'apprécier d'avantage encore, en sa qualité d'artiste certes mais aussi d'être humain. Et si j'ai appris à appréhender et à découvrir son univers musical progressivement au cours de ces dernières années plutôt que sur un coup de coeur intense mais fugace, il me semble à présent inutile de préciser que je ne le regrette nullement et que le jeudi 4 juin s'inscrit d'emblée dans les moments forts de 2009, du moins jusqu'à présent.
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Alors il est vrai que j'attendais beaucoup de cette soirée, avec un gros point d'interrogation plutôt plaisant à la clé d'ailleurs (électro en acoustique... Mais quésaco?), seulement si je ne savais pas
vraiment ce qu'on allait me présenter au demeurant, je n'en suis que
plus transcendée à présent.
Un concert d'une grande rareté m'avait-on dit, oh que oui, mais à cela j'ajouterai l'adjectif "inoubliable" sans tarder.
-Livy-
-->Le Myspace de Martin Solveig <--
--> Le Myspace de In the Club <--
La première partie très appréciable du concert,
A tendance pop rock avec un soupçon d'électro,
Et surtout fort sympathique...
A découvrir au plus vite ;)
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