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Livy Etoile
9 octobre 2008

HIMYM: It's gonna be legen... (wait for it) ...dary!

How_I_Met_Your_Mother_Logo

A l'époque où Friends dévoilait sur petit écran son côté loufoque, décalé et totalement novateur, je rêvais secrètement du brushing de Rachel, de m'étaler dans les sofas du Central Perk en savourant un bon café, poussée par la plénitude d'une colocation pleine de rebondissements, le tout dans les bras d'un "boyfriend" grand amateur de dinosaures devant l'éternel (Ross?).
C'est que la joyeuse bande d'amis nous avait donné à tous des envies d'anecdotes croustillantes et de péripéties abracadabrantes pour pimenter un peu nos quotidiens décidemment trop scolaires d'adolescents sans problèmes, rythmés par la douce et mélodieuse voix de Phoebe vociférant un "Tu pues le chat" inoubliable...
A cet instant alors, aucun programme du même genre n'aurait jamais pu supplanter le comique détonnant de la série en pleine expansion et c'était à penser que pour faire aussi bien dans le futur, il faudrait se lever tôt.

Mais c'était sans compter sur How I Met your mother, la petite bombe de Carter Bays et Craig Thomas qui a commencé à sévir sur nos petits écrans en 2005 (pas en France, hein ^^) pour créer l'enthousiasme général et dont la toute nouvelle saison, troisième du nom, a choisi ce merveilleux moment qu'est la rentrée 2008 pour démarrer.

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HIMYM

A la base, un principe simple.
Les années 2030: Ted Mosby, père de famille est sensé raconter à ses deux enfants comment il a rencontré leur mère (cf le titre de la série) mais il se lance surtout dans un récit détaillé de ses jeunes années où il était inlassablement à la recherche du grand amour mais se mettait malgré lui ainsi que sa bande de joyeux lurons inséparables dans des situations aussi cocasses qu'imprévues...

Naturellement alors, l'un des "petit plus" de la série réside dans les nombreux flashbacks occasionnés par un tel scénario.
Ce bond inespéré dans le passé est en effet un astucieux moyen afin de permettre un récit plutôt libre de la part de Ted, le narrateur, mais aussi d'introduire des "flashbacks dans les flashbacks" (processus hautement intéressant ^^), revenant tour à tour sur diverses anecdotes -toujours truculentes- de la jeunesse des personnages de la sitcom, avant qu'ils ne fassent connaissance... ou après.
Une chronologie pour le moins chamboulée au charme indéniable donc et qui dans son côté "sans foi ni loi" a remis un peu en question les codes d'une sitcom traditionnelle pour notre plus grand plaisir.

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Pourtant, ce n'est pas tant l'aspect novateur de How I met your mother qui marque en premier lorsqu'on visionne la série que la richesse des anecdotes sans cesse renouvelées. On la compare volontiers à Friends pour son groupe d'amis dont on aimerait faire partie mais les réalisateurs ont su passer outre cela et donner une couleur nouvelle, plus moderne sans doute, à leur bébé et qui se caractérise entre autres par le rythme haletant des péripéties qui peuvent être générées en un seul épisode.
Mine d'idées apparemment inépuisable, les créateurs rivalisent d'inventivité pour trouver des situations comiques toujours plus incroyables, toujours plus palpitantes mais, chose curieuse, en gardant tout de même un semblant de cohérence notoire, ce qui permet alors de ne pas décrocher.
Oui parce qu'outre le fait que les anecdotes se suivent sans se ressembler, faisant chacune leur tour leur petit effet, elles se recoupent, se croisent, se complètent, s'entrechoquent et s'intensifient au fil des épisodes des diverses saisons, créant un véritable lien narratif qui unit malgré lui le spectateur aux personnages fictifs dont il suit les aventures.
On pourrait appeler cela un vrai coup de maître en quelque sorte!

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L'humour quant à lui est plutôt bon enfant, familier, du type à s'y reconnaître lors de soirées bien arrosées et, seule chose qu'il m'arrive de déplorer, un peu trop "américain" à mon goût, à l'image d'autres séries du même genre. La surenchère de blagues potaches est souvent au rendez-vous et pas toujours du meilleur effet!
Heureusement, il peut aussi se révéler plus fin par des réparties bien envoyées, véritables joutes verbales auxquelles s'adonnent les protagonistes régulièrement et qui donnent souvent lieu à des concours de vannes à n'en plus finir ou encore des flashbacks drôlissimes.
On rit alors de bon coeur de voir évoluer nos héros tous juvéniles et tous benêts dans leurs très jeunes années et l'on se repait de leurs souvenirs amicaux, familiaux, sentimentaux, pourvu qu'il y en ait beaucoup!

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C'est que l'essentiel d'une série comme How I met your mother repose également sur un processus d'identification aux personnages et d'attachement également. Afin qu'un maximum de monde se sente concerné, il faut donc trouver le plus possible de traits de caractère susceptible de plaire à un large public et une fois encore, le pari s'avère relevé.
Les cinq protagonistes principaux de la série sont en effet plus touchants par leurs paradoxes, leurs changements de comportement intempestifs, leurs questionnements perpétuels et leur "paraître" qui bien souvent ne s'accorde pas avec leur "être" que par ce qui leur arrive en tant que tel.
On se moquera bien au final de qui couchera avec qui, ou qui subira une rupture douloureuse, mais c'est un véritable plaisir que de les voir évoluer et de constater, au gré des épisodes, leur complexité se créer.
Le rapport au passé et aux souvenirs de chacun d'entre eux évoqué précédemment, contribue d'ailleurs beaucoup à montrer d'une part leur évolution et d'autre le cheminement qu'ils ont pu traverser au cours de diverses périodes de leurs vies.
Pas étonnant alors qu'un spectateur lambda puisse se sentir à son tour concerné par ces détours psychologiques un peu dissimulés certes, mais assurément présents au sein d'une intrigue à la fois drôle, accessible et décalée.

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Mais How I met your mother ne serait rien sans son personnage-clé adulé de tous, j'ai nommé Barney.
Un peu plus en retrait a priori, et de prime abord moins mis en avant que les inséparables et plus conventionnels Ted, Marshall, Lily ou Robin, le dénommé Barney Stinson, débridé comme on n'en fait plus, kitsch, improbable et attachant à la fois, fait en effet couler beaucoup d'encre et contribue en grande partie au succès que peut remporter la série.
Son personnage, petit bijou de drôlerie, est en effet un rôle de composition à lui tout seul.
Présenté comme un dragueur invétéré doté d'une surprenante confiance en lui et capable des pires subterfuges pour parvenir à ses fins auprès de la gente féminine, ce gentil salaud révèle à plusieurs reprises, lors des fameux flashbacks, une adolescence hippie (plus "peace and love", tu meurs!) qui s'est finie par une déception sentimentale pour le moins douloureuse. On y trouve alors une explication à son désir de ne point s'attacher et de prôner le "single way of life", peu importe où tout cela peut bien le mener.
Et ça le mène loin, très loin même, pourvu que les scénaristes y trouvent matière pour de nouveaux épisodes!
Tour à tour, on peut le voir dans une performance artistique, en plein flagrant délit de rupture affligeante, en petit homme fragile ou beau parleur à la rhétorique certaine.
Sa désinvolture, son envie d'entraîner les autres personnages dans de folles aventures et ses répliques cultes en font un héros malgré lui et surtout le personnage fétiche de la série, valeur sure qui perdure au fil des épisodes.
Parlons-en d'ailleurs de ses répliques cultes! Son traditionnel "Suit up!" (Barney part du principe que la classe incarnée pour draguer consiste à se vêtir d'un costume et que c'est une règle à ne manquer sous aucun prétexte) n'a d'égal que son "Legendary" ou encore son "Awesome" puisque chaque chose, chaque fait qui vient de lui est forcément exceptionnel.
Le beau, le grand, le subtil Barney possède d'ailleurs un blog dans lequel il révèle à quel point il est formidable et qu'il mentionne à plusieurs reprises au cours de divers épisodes.
Bonne nouvelle! Son blog existe pour de vrai et est accessible [ ici-même ]

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Ce qu'il faut en effet savoir est que How I met your mother est une série très interactive qui joue beaucoup avec les nouvelles technologies, en particulier internet.
Ainsi, en plus du blog de Barney évoqué précédemment et outre le fait que le net soit mis en avant à maintes reprises au cours des différentes saisons, on trouve sur la toile toutes sortes d'informations concernant les personnages et dont les fans pourront se délecter; une publicité indéniable pour une série en plein essor.
Des sites d'hébergement de vidéos nous offrent par exemple différentes chansons de Robin (son personnage ayant été une star-ado plutôt nulle nommée Robin Sparkle) dont le fameux "Let's go to the mall", de la bonne musique bien évidemment, fera parler d'elle pendant longtemps...
[Soupir, j'ai même mis le lien ^^]
En cherchant bien, je suis également tombée sur le site [ Tedmosbyisajerk.com ], un grand moment de la série ici encore, petit clin d'oeil pour les habitués qui évidemment ne se trouveront pas dépaysés.
J'attends alors de trouver la page qui consiste à vendre les affaires et vêtements de Marshall et Lily afin de collecter des fonds pour leur nouvel appartement et mon petit tour d'horizon sera complet!

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En résumé, les créateurs de la série ont tout compris.
Ils ont su jouer sur la corde sensible, trouver ce qui plaît, faire de leurs personnages des condensés d'humains stéréotypés avec lesquels on aura forcément quelque chose en commun puis rebondir encore et encore, et ô chance, le public apprécie.
Parce qu'il faut l'avouer, c'est très bien fait.
Amusant, léger, tendance.
Et la pilule passe sans même qu'on s'en rende compte.
On se prend au jeu et bien évidemment, en grand admirateur de séries télévisées devant l'éternel que l'on est, on en redemande.
Les bons mots, les expressions, les caricatures, les jeux engendrés (slap bet? ^^) ainsi que tout l'univers crée autour de How I met your mother font de la sitcom non pas un simple effet de mode passager mais un véritable phénomène dont on se souviendra, et ce même dans plusieurs années, au moyen de répliques cultes et de situations incongrues.
Un point commun une fois encore avec le prédécesseur Friends ("Chandler est une fille! Chandler est une fille!") qui a su ravir toute une génération par son modernisme avéré pour l'époque.
Et en espérant que les (nombreuses?!) saisons à venir de notre nouvelle série "chouchoute" sauront se renouveler suffisamment pour ne créer ni lassitude ni recyclage d'anciens gags, mais redoubleront au contraire d'ingéniosité afin de garder intacte une originalité qui jusque là, m'a toujours laissée admirative...

-Livy-

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Commentaires
M
j'en suis à l'épisode 3 et j'adooore!<br /> merci livy de la pub et du lien pour le site!<br /> musy qui va lire quelques pages de dracula avant de se coucher!!!!
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Les premiers épisodes, tu parles! <br /> L'épisode 4 de la saison 1 tourne en boucle sur ton iphone depuis trois mois et c'est le seul que tu vois en mode "repeat" chaque semaine. Ca mériterait presque un petit lol, ça ;)
J
Pour l'instant j'ai pas eu le temps de m'y mettre mais en effet les premier épisode que j'ai vu son très drole.<br /> Un des points fort de HIMYM c'est que j'aime bien tous les personnages contrairement à Friends.
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Ah mais j'ai une très bonne adresse pour ça ^^<br /> Et pas que les épisodes de la saison 1 d'ailleurs!<br /> Je te passe le lien de ce pas par courriel...
M
ou peut on voir les épisodes de la premiere saison en vo soustitrée?<br /> musy zélée
Livy Etoile
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