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Livy Etoile
23 août 2008

Au cinéma cet été [Part one]

Au cinéma cet été donc... pas grand chose.
Pas grand chose du tout même, à l'exception de films qui ne me correspondaient décidemment pas, ne serait-ce qu'un peu, tant et si bien que j'ai souvent préféré mes amis dvd au charme indéniable des salles de cinéma et que naturellement, me perdre dans un fauteuil moelleux pendant quelques heures m'a un chouïa manqué malgré moi.
C'est que, si par le plus grand des hasards, vous aviez espéré entendre parler ici-même des blockbusters dont on nous a assommés pendant deux mois -et dont on nous assomme encore-, c'est bien dommage parce que ce ne sera pas le cas.
Alors oui, j'ai entendu de ces films de nombreux d'échos, plutôt enthousiastes je dois dire, puisqu'apparemment réussis et distrayants, surprenants parfois, et à prendre au deuxième (troisième?) degré, ils ont attiré un très large public tout au long de l'été... Et, de fil en aiguille, ce ne sont donc pas les occasions d'aller assister au spectacle qui m'ont fait défaut!
Certes. Mais malgré moi, je n'y suis pas parvenue.
Les Hancock, X Files, Hulk, troisième Momie du nom, nouveau Batman et autres Wanted ont un peu eu le don de décourager ma motivation à me déplacer au cinéma en même temps qu'ils encourageaient ma procrastination, de plus en plus latente ces derniers temps, et c'est ainsi que je me suis vue compter mes séances dans les salles obscures sur le bout des doigts.
Sur le bout des doigts donc, j'ai souvent été déçue.
Et au milieu de ces légères déconvenues, j'ai trouvé en certains films un intérêt... ou pas.
Le temps pour moi d'effectuer de vagues réminiscences de mes pérégrinations cinématographiques de l'été.

*

Jolie surprise

Le_premier_jour_du_reste_de_ta_vie

Le premier jour du reste de ta vie de Rémi Bezançon
Ca parle de quoi?
"Le premier jour du reste de ta vie, ou cinq jours décisifs dans la vie d'une famille de cinq personnes, tendres, douloureux ou bouleversants, cinq jours plus importants que d'autres où plus rien ne sera jamais pareil le lendemain."

Un film d'une sensibilité poignante sur fond des années 90, bande-son au charme nostalgique à l'appui, et qui n'a cessé de me convaincre du début à la fin tant il brille de sincérité et de justesse.
Le réalisateur a suffisamment su trouver un rythme entraînant, des dialogues perspicaces, des personnages vrais et des situations réalistes pour en jouer à merveille et donner alors à son oeuvre une nostalgie de rigueur et quelques moments édulcorés, tout simplement beaux et bien loin de tomber dans de mauvais clichés.
Tendre et délicat, pudique et discret, le film sait se faire sobre au beau milieu d'une vision de la famille touchante et attachante à souhait, dans le bonheur comme le malheur; une vision souvent bien pensée au sein d'une vie qui peut parfois dévoiler de mauvais tours...
Mais si l'émotion gagne en intensité tout au long de l'histoire tandis qu'on suit avec délectation l'évolution des personnages, c'est pour mieux laisser une touche d'humour se glisser de scènes en scènes, avec cette légèreté qui désarme de façon charmante lors des passages dramatiques.
Le processus d'identification opère alors en finesse tout comme la magie de cette famille soudée malgré elle et c'est au final une belle leçon de vie qui nous est dévoilée, rayonnante par son imperfection même et touchante de vérité.

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Mitigé

Sagan

Sagan de Diane Kurys
Ca parle de quoi?
" "Sur ce sentiment inconnu dont l'ennui, la douleur m'obsèdent, j'hésite à apposer le nom, le beau nom grave de tristesse."
Evocation de la vie mouvementée de la célèbre romancière Françoise Sagan, à partir du succès de son premier roman Bonjour tristesse écrit lorsqu'elle avait dix-huit ans."

S'il est bien une chose à reconnaître à ce long-métrage, c'est l'interprétation stupéfiante de Sylvie Testud, bouleversante de réalisme dans la peau de la romancière et dont la ressemblance physique pourrait presque paraître terrifiante tant elle est incroyable.
Le film, emprunt d'une féminité gracieuse que l'on ne peut lui enlever, a en lui ce parfum de tristesse qui le rend attachant et cynique, futile parfois, un peu blasé aussi, à l'image de Françoise Sagan et de sa personnalité tourmentée et paradoxale.
Il puise sa force au sein de nombreuses citations de l'auteur et de ses mots, puissants et justes, qu'il sème à l'infini et se gorge de vérité, la vérité avec un grand V, tout aussi bien pour dépeindre le caractère de son héroïne de la réalité que les évènements importants qui ont marqué son existence à tout jamais.
Pourtant, perdu dans les méandres de la vie irrégulière et agitée de Sagan, riche de tant d'expériences, le scénario s'égare parfois un peu trop, tire en longueur et s'il laisse primer l'aspect psychologique de la romancière, il en omet son côté sulfureux.
Françoise Sagan était en effet un personnage trouble et ambigu, excessif en diable et sa vie possédait tout le relief et le romanesque nécessaire pour faire du film un véritable petit chef-d'oeuvre.
Mais les lenteurs répétées et décemment voulues par le réalisateur font à mon avis perdre ce côté romanesque que j'aurais tant souhaité voir mis en avant, le laissant transparaître à tout moment certes mais avec un manque d'énergie évident qui ne permet pas au spectateur d'entrer dans cette ambiance de tous les excès, le positionnant alors toujours en retrait par rapport au film et dans une prise de recul psychologique assurée plutôt que dans le vif du sujet.
Un bémol donc mais un plaisir de redécouvrir Sagan, son oeuvre, sa personnalité, dans tout ce qu'elle a de plus complexe et originale, et une fin de film très belle, plutôt lyrique et imagée, en totale cohérence avec la fin de vie d'un personnage qu'on n'est pas prêt d'oublier...

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Déception

Mes_amis__mes_amours

Mes amis, mes amours de Lorraine Levy
Ca parle de quoi?
"Deux pères de famille célibataires, amis mais radicalement différents, réinventent la vie en s'installant sous un même toit à Londres et s'imposent des règles qu'ils auront bien du mal à définir et plus encore à tenir."

Mes amis, mes amours... Je ne m'attendais assurément pas au film de l'année et y suis allée l'air détachée et dans la ferme intention de me détendre et juste me détendre parce que soyons honnête, je savais très bien ce que j'allais voir et qu'une adaptation cinématographique d'un roman de Marc Levy a surtout pour but de posséder ce côté distrayant et léger, parfois un peu trop édulcoré à mon goût mais soit, que l'on retrouve dans ses nombreux livres.
Seulement là, j'ai été déçue et pas qu'un peu.
La pléiade d'acteurs du film me plaisait pourtant et m'a d'ailleurs encouragé dans mon choix et de plus, n'ayant pas lu le livre en question, je ne savais trop à quoi m'attendre sur le scénario alors je me suis dit pourquoi pas.... et j'ai eu tort.
Porté par une histoire de colocation mignonnette mais sans plus, j'ai découvert des personnages un peu trop plats à mon goût pour être vraiment attachants et un aspect niais qui m'a vraiment renfrogné parce qu'à côté, même les aventures des Bisounours pouvaient aspirer à la mention "trash"!
Ajouter à cela un petite musique mièvre lors d'un baiser sur fond de coucher de soleil ou encore deux mains qui se rejoignent amoureusement sur des draps blancs et vous obtiendrez une flopée de clichés comme je n'en ai pas vu depuis bien longtemps.
Les quelques passages savoureux et autres anecdotes liés à la colocation et amenant quiproquos et bonne humeur à cette fable sans saveur étaient certes les bienvenus pour égayer un peu l'ensemble et je les ai accueilli avec joie mais hélas pas suffisants pour sauver le film tout entier du vide intersidéral et de la candeur poussée à son paroxysme.
J'en garde cependant un bon souvenir et une franche rigolade entre amis aux moments d'émotions où l'on était sensé pleurer. Ce sont les gens dans la salle qui ont du nous détester ^^

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Ph_nom_nes

Phénomènes de M. Night Shyamalan
Ca parle de quoi?
"Une famille essaie de fuir un désastre naturel qui, en tuant toute âme humaine sur son passage, devient rapidement la plus grande menace de l'humanité."

Elle est loin l'époque du Sixième sens ou Shyamalan, par la magie du paranormal et plus encore le pouvoir des images, nous faisant trembler de peur et d'admiration.
Il nous avait déjà livré quelques films aux scénarios peu concluants ces derniers temps (Le village notamment), il signe (ah ah le jeu de mots! ^^) cette fois-ci avec son petit dernier un long-métrage guère plus attrayant.
La bande-annonce s'avérait pourtant palpitante, dévoilant quelques prises de vue plutôt alléchantes et des images chocs dignes d'un thriller réussi.
Malheureusement, si le thriller en question s'est effectivement avéré très bien filmé et plutôt impressionnant lors des trente/quarante-cinq premières minutes du film dans un rythme pour le moins haletant (suicides collectifs, morts à répétition...), la suite s'est bien vite essoufflée laissant apparaître une faille imparable: la pauvreté du scénario.
Envolée donc la belle mise en scène et les frissons garantis qui nous laissaient supposer un Shyamalan de circonstance; l'histoire s'avère au final peu cohérente, totalement tirée par les cheveux et un brin risible à bien y penser. Du coup, les séquences effrayantes laissent place à un manque de crédibilité certain et c'est bien malgré nous que l'on décroche, surtout quand le thriller vire au film catastrophe avec en prime, une jolie petite histoire d'amour dont l'homme est le trop gentil héro de la situation et surtout dont on se serait bien passé!
Dommage, ô grand dommage, le début était pourtant riche et prometteur...
Mais une chose est sure, je ne regarderai plus jamais mes plantes vertes de la même façon ^^

-Livy-

Commentaires
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Musy:<br /> Tu n'as plus mal, il était temps... Raison de plus pour ne pas recommencer!<br /> <br /> John C:<br /> J'apprécie ton souci du détail et tu le sais ^^<br /> Alors il est clair qu'on se bagarre souvent et qu'on n'a pas vraiment les mêmes goûts en matière de cinéma, surtout sur les superproductions, hein ;) (mais ravie d'être parvenue à te traîner voir Gomorra, soit dit en passant, quel défi pour moi!)<br /> Ceci étant, j'aime tout particulièrement ta vision de "Phénomènes" intégrant la parodie au film lui-même. Ca complète ma critique et c'est très bien comme ça.
J
Pour tous les films que tu a été voir tout à fait d'accord. Le meilleur et de loin est le premier jour du reste de ta vie. Le film fait passé beaucoup d'émotion sans basculé dans la guimauve, il n'y a pas de baisse de rythme (ce qui est souvent le cas dans ce genre de film), très bon jeux des acteurs et magnifique BO.<br /> <br /> Pour moi phénomène est lseul film qui incorpore sa caricature. C'est comme si la première partie était scream et la deuxième scary movie,<br /> <br /> Hancock, le personnage principal est drole et intéressant. Par contre le scénario est vraiment pauvre (tout le monde ne peut pas etre Marvel ou DC Comics).<br /> <br /> Wanted est bon film de divertissement. On sait pourquoi on va le voir de l'action, de l'humour et de la répartie dans le personnage. Le cahier des charges est respecté.<br /> <br /> Batman est vraiment une réussite. La prestation du Joker vaut bien celle du batman de Tim Burton.<br /> Comme le begins, le scénario s'attache à montrer la psychologie des personnages avec un univers très sombre. Il est humain et fait des erreurs.
M
tu as raison enfin je n'ai plus mal après 4 mois de souffrances... victoire!<br /> vive le kiné (j'en suis à ma 6eme séance /12)<br /> marjolaine
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Paul le baron:<br /> L'idée ne me viendrait pas d'aller voir un film qui n'est pas en VO de toutes les façons ;)<br /> Quant au dernier Batman, j'avoue avoir un mal fou à me motiver à cause des 2h30 de durée du film et de mon manque d'intérêt certain pour les Batman précédents.<br /> Ensuite, la prestation de Legder dont je n'ai entendu que du bien, c'est une autre histoire...<br /> Ca c'est un argument de poids ^^<br /> <br /> Musy:<br /> On est tout à fait d'accord sur Marc Levy mais s'il te plaît, garde ton bras intact, tu en as déjà assez fait comme ça ces derniers mois avec ton coude ;)
M
bon ça me comfirme dans le gout de voir "le premier jour du reste de ta vie" samedi avec les motivées et espère que tu rejoindras le plan diner apres<br /> <br /> sagan mouais, mes amis mes amours, plutot me couper le bras que de donner du fric à marc levy!<br /> musy
Livy Etoile
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