Petites idées de visites printanières
Entre deux péripéties, deux cartons, deux habitations, j'aimerais aussi profiter de ce printemps pour m'en aller visiter autres choses que tous les Ikea et Habitat de la région.
Je me perdrais bien alors dans quelques musées et expos bien pensées pour de petites heures d'intelligence et de plaisir, m'y balader doucement et puis tout simplement apprécier.
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Je l'avais déjà évoquée vite fait avant même qu'elle ne soit d'actualité, l'exposition que propose le musée du Luxembourg jusqu'au 20 juillet prochain Vlaminck: un instinct fauve ne semble pas dénuée d'intérêt. Autour de la thématique audacieuse du fauvisme, emprunte de couleurs et de mouvements, elle retrace dans les grandes lignes l'évolution artistique de Maurice de Vlaminck, de ses premières oeuvres à des tableaux plus affirmés, en passant par ses nombreuses influences (Van Gogh et Cézanne notamment).
Au final, une centaine d'oeuvres à découvrir ou reconnaître et le parcours initiatique étonnant de Vlaminck pour s'attarder.
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Comme toujours, l'exposition du Grand Palais s'avère furieusement attrayante. Si le personnage controversé de Marie-Antoinette, à la fois historique et d'une féminité sans limites avait déjà attiré l'attention du public en 2006 avec la sortie du film de Sofia Coppola, l'exposition qui lui est consacrée connaît pour l'instant un véritable succès.
Apparemment déclinée en trois actes, elle traite aussi bien du côté follement glamour de la reine que de son penchant pour les arts et la fête, de son entourage et de ses derniers instants dans un état d'esprit purement esthétique, raffiné, sophistiqué.
Curieuse d'en savoir d'avantage sur cette personnalité à part à l'origine de nombreux mythes, je me délecterais bien d'une visite opportune dans un monde adulé ou détesté mais qui me laisse rêveuse...
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Le petit palais quant à lui remet au goût du jour les peintres espagnols avec son exposition Goya graveur dont je me réjouis déjà et qui nous est ouverte jusqu'au 8 juin.
Attirée fortement par les peintres espagnols depuis l'un de mes TD d'histoire de l'art à l'université il y a quelques années, je jubile à l'idée de ce voyage inédit en Espagne sans nécessité de passer par la case "Musée du Prado". Ainsi, on pourra admirer une quantité impressionnante de gravures de l'artiste (estampes, lithographies...), les travaux finis comme ses techniques de travail, les influences multiples (Vélasquez...) et bien d'autres facettes de l'oeuvre de Goya encore.
L'occasion de retrouver la personnalité trouble d'un artiste écorché-vif, à la fois mélancolique, emporté et provocateur et dont la sensibilité de création me laisse aujourd'hui encore, hautement admirative.
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Je terminerai sur l'exposition/atelier polyvalente Man Ray - détaché mais pas indifférent à la Pinacothèque de Paris (8ème arrondissement).
Un moment rare puisque si l'on connaît tous le nom de l'américain Man Ray, figure emblématique de l'art moderne, son oeuvre n'en demeure pas moins complexe dans un mélange de photographies, dessins, sculptures, peintures, assemblages et plus encore. Un bonheur donc de l'apprivoiser à travers les 250 oeuvres de l'exposition environ qui retracent les quatre grandes périodes de la vie artistique et personnelle du photographe, sources d'inspiration permanentes.
Mêlant le surréalisme au dadaïsme, l'évènement révèle aussi bien les oeuvres majeures et populaires de Man Ray que d'autres méconnues, des éléments biographiques, des étapes de création, des influences inévitables telles Marcel Duchamp, formant ainsi une exposition complète et à ne manquer sous aucun prétexte!
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Au milieu de ces expositions à foison, je me réserve également un petit passage par le musée de la Vie Romantique et celui de Cluny puisque, comble du comble, je n'ai pas eu encore l'occasion de les découvrir.
Pas le temps de flâner donc si je veux accomplir cet aventureux parcours en toute sérénité, évitant ainsi les grandes foules de fins de semaine et m'égarant de musées en musées, dans un émerveillement resté intact...
-Livy-